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dimanche 11 mars 2018

Proposition 104 - Paul Bennet



 
Paul Bennet - Familiar-Ground






Paul Bennet
Paul Bennet est un artiste Britanique qui peint de magnifiques paysages, plus abstraits que représentatifs, d'horizons marins, ainsi que celui que je vous propose aujourd'hui.
Il  s'est formé à l'institut de Surrey de l'art et de la conception. Il est maintenant reconnu internationalement pour son travail et a exposé ses peintures dans l'ensemble du Royaume Uni ainsi qu'à New York, USA et Hong Kong, Chine.
Il réalise aussi de superbes portraits que vous pouvez admirer ici 

 

Je lui ai demandé son accord pour nous prêter cette image, il m'a immédiatement répondu et envoyée cette photo. L'herbier nous permet de réaliser de belles rencontres et je trouve cela de plus en plus merveilleux. J'avoue que Facebook permet de bien belles découvertes.

Surtout n'oubliez pas de mettre son lien sur la photo quand vous publierez chez vous. https://www.facebook.com/Paul.Bennett.Artist/

Que l'inspiration vous accompagne (en haïbun ou prose, c'est comme vous le sentirez).

Merci à vous.

Adamante




































jeudi 8 mars 2018

Page 103 Dadd en poésie



Richard Dadd, Le coup de maître du bûcheron-magicien, 1855-1864, huile sur toile, 54 x 39 cm, 
Tate Britain, Londres

 Source ARTIPS 


 


Palette bûcheronne :

L’arbre a chu
Semant des fleurs d’avenir
La vie tourbillonne

Quatre temps
Quatre saisons
De la terre vers la mer
Petits et grands se mêlent

Vaste écheveau 
D’une comédie humaine
Se tricotant à coups de pinceau

Aucune négligence
Des regards aux plis des habits
Les histoires s’encrent
Ancrant richesse et pauvreté
Dans le grand livre
De l’aventure terrestre

Folie du détail
Précision du trait
Peints en fresque d’humanité


ABC









"Le coup de maître du bûcheron-magicien"

Le coup de maître n’est-il pas celui de l’artiste lui-même, bûcheron à la hache meurtrière !
Et pourtant magicien avec ses pinceaux, ses couleurs, son univers et ses images.
Comme mon cher Gérard de Nerval, il est parti pour l’Orient en voyage
Comme lui encore, on le dit fou ; pour Nerval, je n’y crois pas ; pour Dadd, mystère
Car je ne le connais pas, mais cette œuvre me donne envie d’en voir d’autres.
Enfermé dans un asile à une époque où cela équivalait à une prison, son âme
Pourtant s’envole pour créer : fou génial ou génial fou ? Question à poser
À propos de temps d’artistes : Camille Claudel, Séraphine de Senlis ; beaucoup de femmes
Dont l’hystérie est bien connue…. Art brut ou vrai art dégagé des entraves
De la raison ? Je termine avec le Facteur cheval, non déclaré fou mais classé
En art brut : ces cases qui ne conviennent pas à ces artistes  hors normes.
Mais l’art n’est-il pas justement celui qui se moque des normes pour écouter l’âme ?

Laura VANEL-COYTTE
http:://wwww.lauravanel-coytte.com








 

Aux portes de la nuit


Portes ouvertes sur l'étrange nuit
fantasmagorique
où les bribes de voix d'un peuple
abandonné au sombre des grands arbres
s'indignent des massacres
de la plus petite parcelle de vie.
Il n'y a pas de bûcheron magicien
devant l'anéantissement des forêts.
Son bras ne retient pas la hache
il n'entend pas les gémissements de la terre
mutilée par sa dévorante cupidité.
Où s'est donc perdue l'harmonie originelle
de ce monde fabuleux
aux paroles de sagesse
aux âmes pacifiques
à la source vivante
du sacré ?
Nous pleurons chaque jour cette désolation
ces traces indélébiles
toutes ces petites morts
noyées dans la soif de l'artificiel.

Vers quel chemin va donc l'avenir de l'homme ?

Balaline






 




Sur la toile le temps n'est pas figé
Le peintre anime ses personnages
Chacun a son rôle à jouer

Sonnez trompettes
Sonnez les cors
Oyez oyez
Le Roi et la Reine Marguerite
S'en viennent

Place place
Serfs et  Vilains
Pousse ton araire
Soigne ta vigne
Et prépare tes tonneaux


Tandis que sous la terre
Vit un peuple plein de mystères
Venant de tous les continents
Des filles déguisées en bergères
En fées ou en sorcières
Des Lilliputiens des gnomes
Aux premières loges pour l'exécution

Des conquistadors emplumés
Attendent le spectacle
Déjà le Bûcheron lève sa hache
Pour son coup de Maître

Le peintre a encore à la main
Sa palette et ses pinceaux

Josette





 








Fantasmagorie


Pas plus haut que trois marrons
Pas plus gros que trois pâquerettes
Le petit peuple des légendes n’était pas là pour rire chaque jour. Multitude de personnages affublés d’étranges atours, ils faisaient passer le temps et les époques tant bien que mal. Ils étaient surveillés par plus grands qu’eux ; méchants conquistadors venus vainqueurs d’un ailleurs incertain.
Ces petites gens, ceux d’en bas, ces moins que rien, étaient sur cette terre ils ne savaient trop pourquoi, aucun n’en connaissait la raison. Ils subissaient saisons, tristesse et grisaille. De temps en temps, à califourchon sur une boule de platane, ils devaient un peu s’amuser.
Moi, j’ai envie de leur rendre hommage, de les célébrer ces simples, ces vilains, ces déboussolés de la vie assis dans cette sinistre cour des miracles. J’ai envie de leur crier courage, je sais que vous résisterez aux époques !
Vous serez korrigans, lutins, farfadets, trolls et  compagnie…
Vous serez des légendaires, vous serez l’imaginaire qui traverse par transmission orale les générations. Vous serez légende et tradition populaire, vous serez petit peuple, créatures fantastiques et vous alimenterez les peurs et les rêves des hommes

Fantasmagorie
Pas plus haute que trois marrons
Se cache dans l’âme

Elle n’a que faire des religions, toute seule elle offre à l’homme la peur, la curiosité, l’espoir, tout le surnaturel dont il a besoin.

Jamadrou


 

L'arbre de Dadd

L'arbre s'effondre à regret
Hache ou baguette en main
Ce magicien des bois
Reçoit les compliments
La foule admire sa maîtrise
De cet être fracassé
Son exploit a fait naître
Tout un monde surgi des ténèbres
Est-ce un mirage
La sarabande
Des elfes et des esprits des bois
Les bacchanales
Du jugement dernier ?

Marine D
                                                     http://emprises-de-brises.over-blog.com/












 
J’ai longtemps cherché
À dire la beauté,
Et je l’ai finalement trouvée :
Là, aux portes de la folie,
Où toutes deux s’amusent :
En paix et si proches !


Territoire de rebus,
Terre d’humanités en surnombre,
Chemins de relations obscures
Et de regards troublés : 
Ils habitent en moi depuis si longtemps,
Habitants occupés à des tâches diverses,
Figures nobles ou figures de misères,
Familiers de mes trop personnels enfers.


Ouvrant les bras à la perle,
J’ai abandonné mon cœur à l’aiguille.


Je cherchai à ne glaner que les fleurs,
Au long des sinueux sentiers de mon âme enfiévrée.
J’y ai trouvé le vieux nain peureux, âme taciturne ;
Ici les œufs-mystères, là les bogues épineuses.
Parfois des diables vengeurs !
J’ai cru, parfois, en gainer le courroux,
 Ils n’ont fait que guider le mien.
Père, je t’ai tué ! 


Une vie pour le rachat d’une vie prise :
Une vie pour dire, en moi, ce foisonnant désordre.
Une vie, aussi, pour y dessiner un sens


J’ai connu et porté la folie de mon siècle ;
Et ce siècle, de mon pinceau, je l’ai croqué.
J’aurais voulu gérer au-dehors
Des étendues immaculées de fleurs épanouies,
Jonchées, partout, seulement de douceurs colorées,
Je n’ai goûté en moi que les marais puants,
Les landes de pierres tristes.
Je n’ai fait l’économie de rien,
J’ai regardé en face, tant les visages d’angoisses
Que les trompes bruyantes et les masques de terreurs. 


Garde patience, mon fils ! On ne naît pas homme,
Lentement, simplement on le devient !
Ainsi parlait mon père.
Alors j’ai cru qu’il était l’obstacle,
Quand il n’était que le dernier rempart.


Prophète, noble, matrone ou fée
Gnomes, contemplatifs, musiciens et capitaines :
La vie humaine est un chemin de lumière,
Sentier d’illumination des choses,
Des zones obscures de l’existence :
Échec ou victoire :  qu’importe !
La beauté est toujours un combat qui vaut !
Pour mettre un ordre à nos nuits premières !


©Serge De La Torre
             http://instantsdecriture.blogspot.fr
             http://decoeuretdencre.blogspot.fr











Expiation !


Au pays des fées, des elfes et des gnomes quelques élémentaux jouent du clairon. Est-ce en l’honneur de l’arbre abattu, invisible, ou pour saluer les retardataires venus célébrer sa mort ?
Un imbroglio de ramures innerve le paysage de Dadd. Mémoire vascularisée. Il y a là une menace. Des flèches se dressent vers l’horizon interdit, les marguerites poussent sur la pierre et des boulets de marrons jonchent le sol. Le bûcheron lève sa hache sur le vide. Expiation !
L’arbre qu’il veut abattre, n’est-ce pas ce petit vieux rabougri à la barbe blanche, assis au sol, le regard dur et qui lui fait face ?  L’abattras-tu ? semblent lui demander ceux qui sont autour et qui l’observent, en seras-tu capable ? Ils sont tellement nombreux à hanter le paysage. Il va le faire. Il va le faire, grincent des monstres sans cou, tête tassée dessus leur tronc. Fantômes tronqués, écrasés comme autant de souvenirs enfouis. Il va le faire, il doit le faire !
L’immense bûcheron refait et refait son geste dans sa tête envahie de troubles qui dégoulinent sur la toile comme pour marquer à jamais l’acte expiatoire du peintre.
Au pays des contes d’Orient ou d’Occident, la mort est toujours présente. Shéhérazade lui échappe nuit après nuit, ailleurs on fait danser les méchantes belles-mères sur des plaques chauffées à blanc pour les punir et, toujours, on mange les petits enfants.

Adamante Donsimoni





 


lundi 5 mars 2018

Proposition 103


N'hésitez pas à agrandir l'image. Ici nous sommes limités.  
La taille normale sort de l'écran et nous permet de vraiment bien voir les détails  
et ici, extra large, où il en manque un peu.
À vendredi.

Richard Dadd, Le coup de maître du bûcheron-magicien, 1855-1864, huile sur toile, 54 x 39 cm, Tate Britain, Londres       





détail de l'œuvre




Portrait de Richard Dadd, vers 1856
 
 Le peintre, Richard Dadd, débute sa carrière artistique tout à fait normalement. Mais après un voyage en Orient, il sombre peu à peu dans la folie.
Au point de devenir complètement incontrôlable : victime de pulsions meurtrières, il assassine son propre père !

Dadd est donc immédiatement enfermé dans un asile. À cette époque, ce type de lieu ressemble davantage à une prison où les "fous" n’ont pas vraiment de soins.
Il a cependant l'autorisation de continuer à peindre. C’est là où, pendant près d’une dizaine d’années, il va notamment travailler à cette toile énigmatique…
Le peintre Effrayé par l'idée même du vide,  passe et repasse des dizaines de couches de peinture pour chaque petite figure sortie de son imagination. Résultat : à certains endroits, la peinture est quasiment en relief !

Sa production en tant que "peintre aliéné" est connue du public de l’époque. La presse salue son talent extraordinaire, et l'Art Journal, ironiquement, lui reconnaît une "capacité à l’imagination indemne" ! De son côté, depuis sa cellule, Dadd continuera à créer jusqu’à la fin de ses jours. 

Et toujours pour source ARTIPS 







jeudi 1 mars 2018

Page 102, que du bleu !

Je rajoute le logo de Susi S, ce magnifique chat noir me fait craquer.



Sachez qu’ici, en cette page, tout est permis sauf la rime
En user ne serait pas sage, il vous faut rester magnanime
Et si mon cigare vous enfume, que direz-vous de mon humour
Ne sombrez pas dans l'amertume, appréciez donc mes calembours
                       
Hum ! pour l'humour ? C'est un peu plus bas, vous verrez. 

                                                                                                                                           





Image de SusiS



Elle n'ira pas plus loin. Cette plage est celle où d'un désir elle est devenue promesse. C'est une très vieille dame maintenant et le continuum bleu océan lui évoque le bleu France qu'elle ne connaîtra plu et le bleu horizon de ce père qu'elle n'a pas connu.

Bleus de la mémoire
toute une vie à attendre
de le retrouver

Le petiot l'a conduite jusqu'au bout de leur terre. Des barques chauffent leur dos à la douceur de l'aube. Ciel et mer lui offrent un infini turquoise ouvert sur l'avenir.

Un ailleurs forcément meilleur. 

Un jour il prendra l'une de ces barques vers d'hypothétiques prospérités poussées sur l'engrais des champs de bataille.

Douceur océane
qui apaise qui console
qui berce d'espoir

L'enfant promet à l'aïeule de ne rien dire à ses parents des coquelicots du chemin des Dames qu'il ira cueillir pour les disperser sur sa tombe absente.

Cette vie construite sans lui
née d'une étreinte d'adieu

En-deçà de l'onde
la plage absorbant leurs pas
murmure « n'y vas pas »

Au-delà de l'onde
désespoir des souvenirs

Et le vertige irrépressible du vide vers un futur inconnaissable.

©Jeanne Fadosi, mercredi 28 février 2018
pour l'herbier de poésies 102

https://fadosicontinue.blogspot.fr/search/label/l%27herbier%20de%20po%C3%A9sie
 
 
 
 
 
 

Bleu

Le soleil sur les épaules
Je lève les yeux vers le ciel
Et ce bleu du Maroc, éternel
M’en rappelle d’autres

Le bleu des nus de Matisse
Bras croisés derrière la nuque
Jambe repliée devant le buste
Le bleu du Maroc de Matisse

« La porte de la Casbah » bleu
Lumière de l’Orient, unique
Bleu de la mer ou de l’Atlantique
Bleu de volume et de distance

Comme pour son aîné Cézanne
Qui peignit beaucoup de vases
Bleus : bleu de cobalt, bleu de Prusse
Bleu d’outremer, noir de pêche

Le bleu de cobalt des faïences
Et des maisons portugaises
Le bleu d’outremer tiré d’une pierre
Le «  Prusse » plus bleu que le bleu pétrole.

Le bleu utilisé par Majorelle *
Pour peindre sa villa marocaine
Choqua tant de monde
Qu’on l’appela « bleu Majorelle »

C’est un bleu outremer intense
Clair, doux qui tranche
Avec le vert des plantes
Et les fleurs jaunes, oranges …

« Plus bleu que le bleu de tes yeux, Je ne vois rien de mieux, Même le bleu des cieux »
Chantait Edith Piaf à son amoureux.

  
Chez moi, il y des palmiers
Dans le ciel dégagé

Chez moi, il y a des nuages
Dans le ciel d'orage

Chez moi, il y a l'océan
Qui joue avec le vent

Chez moi, il y a la pluie
Qui tombe même la nuit

Chez moi, il y a le soleil
Qui rit dès le réveil

Chez moi, le champagne
Pétille dans les verres

Chez moi, le thé somnole
Dans le midi de canicule

Chez moi, c'est ici encore
Chez moi, c'est là-bas si fort 

Laura VANEL-COYTTE
http:://wwww.lauravanel-coytte.com

Peinture de Jacques Majorelle

Le bleu Majorelle
















Goutte d’eau
Vers l’horizon
Coup de chaud
À toute vapeur
Simple nuage

Au cœur du ciel
Lenteur vagabonde
Vert, blanc, azur
En voyage

De la mer au ciel
Du ciel à la mer
Insatiable ronde

La boucle est bouclée







 




Un jour à la mer.

Il m'a dit "les photos sont là et il ne reste qu'à les prendre.*
Alors j'ai voulu la prendre pour garder la beauté de ce jour. Il m'a dit:

Flouter la mer est péché
bien trop vite prise
la beauté s'est envolée

Il est bien malin celui-là, mais le vent est de sortie et j'ai du sable plein les yeux !  Moi je dis que les photos sont comme les souvenirs, elles racontent ce que chacun veut conserver dans un coin de son âme. Moi, maintenant,  quand je prendrai (dans mes bras) une photo, je penserai à la serrer très fort contre mon cœur, elle ne pourra s'envoler.  Elle sera mon amie, il n'y aura que moi pour la comprendre,  l'apprivoiser. Na ! Salut Robert, tu as vu ? Tu n'es pas sur la photo. Tu étais parti pêcher ?

*Une citation de Robert Capa.








Le cœur et la marée



Tu suis le front de mer
Au gré de la marée
Sur cette plage immense
Mousseuse d'écume
Qui avance, qui recule
Tu crois entendre clamer
Dans le vent frisant la dune
La voix des continents lointains
Tu ne peux pas te plaindre
Personne ne t'entend
L'amour n'est plus offrande
Les cœurs sont verrouillés
Tu dois avancer encore
Vers le ciel azuréen
Ton esprit s'abandonner
Faire allégeance au présent
Espérer que de l'autre côté
Tout au bout de la mer
Plus loin que l'horizon
Au delà du bleu si bleu
Et des nuages qui tremblent
Tu pourrais encore et encore
Donner un peu de la chanson
Dont ton âme a la clé






 

 
Hum ! hop hop ! Hum !


 
"Certains jours, se lèvent sur les côtes, de bien étranges brumes
Qui font lucides, les mal voyants,  jusqu’aux plus myopes ;
Ces jours-là : sable, mer et ciel se télescopent !
Qui saura les désunir, quand la mer ainsi s’enrhume ?"

                               




 


En mémoire du bleu

Ils avaient couru vers le bleu
ce bleu tendre de leur adolescence
fleurs pervenche à la rosée de l'aube
Ils avaient joué dans le bleu
saphir limpide de la vague océane
profond, vertigineux
ensorcelant et doux
Ils s'étaient aimés dans le bleu
bleu nuit aux portes des promesses
des mots sucrés si lumineux
un drap de soie sous les étoiles
dans le balancement des flots

L'été a chaviré brutal
le bleu a sombré dans le noir
les rires effacés sous la brume
La mer a pris la couleur de l'hiver
le coeur ne bat plus sa mesure

C'était hier, ce bleu myosotis
il avait la couleur de ses yeux
c'est pourquoi l'océan me parle
On ne guérit jamais tout à fait
de ces bleus posés sur l'absence







 



C’était la Dame bleue


Tout est bleu, la terre, l’eau, le ciel et mon regard. Non, ce n’est pas du flou qui fait vibrer l’espace. Il y a là un appel à l’unification

L’air épouse l’eau,
la brume d’éternité
apaise l’âme

L’horizon ne dit plus son nom, tout ce bleu le dévore.  C’est alors qu’une silhouette m’apparaît. Elle descend de mon regard pour se poser, comme un oiseau, sur cette écume de rêves. Je me souviens…

C’était la Dame bleue,
elle m’invitait à la suivre
mais il faisait trop froid

Au bord de la plage, si loin de ce rendez-vous manqué, enveloppée de bleus, je m’abandonne.