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vendredi 25 novembre 2016

Proposition 58 L'herbier de poésies






Une photo du frère de Jeanne Fadosi pour vendredi prochain



Découvrons la page 57 de l'Herbier de poésie




Voici une musique magnifique pour accompagner les textes de ce vendredi.
Elle nous est proposée par Françoise Isabel qui nous suggère toujours quelques notes pour accompagner notre lecture.
Alors j’ai eu une idée, si nous l’élisions 

« Grande maîtresse de cérémonie en charge de la musique pour les pages de l’Herbier »

 

Ronflant comme titre, vous ne trouvez pas ? 
D’accord, elle n’a pas vraiment posé de candidature, mais mon petit doigt me dit (par pure intuition car il se méfie des sondages) que si elle accepte, elle sera élue.
Alors c’est OUI ?

J’ai désormais des propositions et des dessins d’avance.  Merci à ceux qui ont pensé à nous offrir leurs œuvres.

Enfin n’oubliez pas le lien sous la signature (je n'ai pas toujours le temps d’aller à la pêche aux liens).
Oh la la la la  les brins ont la tête dans les nuages parfois, ils oublient.
Ces nuages tout de même !

Enfin je vous propose de revoir  les "règles" de l'Herbier 

et de découvrir quelques informations susceptibles de m'aider grandement pour  la mise en page. Je compte sur vous.



 



Fraîcheur de l'eau des herbes reflétant
Crissement des graviers
Vol de la libellule
bleue rouge des poissons or
Paisible harmonie de la promenade dominicale en famille.


©Françoise Isabel








Silence eau dormante

À l'aigu de l'ajonc
Où vient vibrer le jour,
Quelques écailles rouges
Bullent leur barcarolle

Silence eau dormante
À l'étang aux grenouilles
Quand le Temps oublié
Fige les mots d’absence...





Bassin  zen : Sushis et baguettes chinoises

Où est le ciel ? Où est l’eau ?
Où le plus bas, où le Très haut ?

Les poissons volent entre les nuages,
Et l’azur s’irise de ridules centrifuges.
Une libellule nage parmi les fleurs d’eau :
Certaines s’éclaboussent  en étoiles,
Quand d’autres s’érigent en bouquets épars,
Et en filaments tors.

Parfois , ailleurs encore,
Des tiges roselières se dressent rectilignes
En godets absents de baguettes chinoises.

Un fragile cirrus, aux dess(e)ins vengeurs
Vise du poing un ban d’écailles rouges
Et de pâles barbes blanches
Qui se cachent entre voiles d’ombres canines
Et flaques de lumière emmêlées de stratus trop tendres.

Les marges du bassin :  de pierrailles amassées,
En rocs et caillasses reflétées,
Ne suffisent pas, aujourd’hui,
À bien cerner le réel, à le discerner de l’humeur mensongère.

Où est l’eau ? Où est le ciel ?
Où le plus bas ?  Où le Très haut ?
Dans mon âme, ce soir,
Les poissons volent,
Et sur l’eau
Dessinent un sanglant carnage de transparences rêvées.












Par quoi sont-ils affolés
ces petits poissons grégaires ?
Les rides du vent
chauffé par le soleil ?

Une frêle demoiselle
se balançant sur un roseau
et saluant des blancs nuages
leur joyeux reflet.






 





Dans le reflet de l’onde,
Nagent les poissons,
Au bord de leur ombre,
Se bercent les roseaux,
Comme en un film muet,
Silence, on tourne !!!

©ABC







À cor et à cri...

Elle voulait un bassin
Lui en cassa les oreilles
Il fit face
La bouche en coeur
Y mit de l'huile de coude
Point manchot,
Sans coup de main
Il creusa
Une profondeur de jambe
Les doigts dans le nez
À la bêche,
Quel talon son Achille... !

Puis assis sur ses fesses,
Restait à pleuvoir
Restait à planter
Restait les poissons...
Carpe diem !
Aujourd'hui, peut-être,
Ou alors demain...

Déçue
Ses larmes de crocodile
Remplirent la fosse...
Papyrus et roseaux
Banc de cyprin doré

Parachevèrent son bonheur
Qui dans le pré n'est plus,
Monsieur Paul Fort... !









À Séville
Il est l'Alcazar
La vie semble si douce
Dans ses multiples jardins

Le ciel se noie
Dans les miroirs d’eau
À l’heure où le vent balance
Les arbres aux branches fleuries

Le temps se fige
À l'ombre des palmiers
Sous les jacarandas parfumés
Inlassables les fontaines murmurent

Dans un bassin
Entre les tiges de papyrus
Des poissons jouent à cache-cache
Des grenouilles restent sur les nénuphars

À Séville
Il est l'Alcazar
La vie semble si douce
Dans ses multiples jardins









Ce que je suis

Je suis ce que je suis
sans paroles et sans ailes
rouge ou vif-argent
au royaume des perdants
Naufragé involontaire
d'un étang endormi
me voilà pris au piège
d'un bassin trop petit
Je suis ce que je suis
mais j'ai perdu l'envie
de voguer en fratrie
Tourner en rond m'ennuie
Mon espoir emmuré
sous les papyrus denses
me voilà condamné
à l'errance









Le bassin aux poissons rouges

Dans le trouble des eaux où pourtant se reflète le ciel, quelques herbes aquatiques se balancent, doucement. Les yeux se perdent, s’oublient, boivent les nuages où se pose une libellule. La dimension de l’air fait place à celle des flots. C’est au-dedans que l’histoire se raconte, là où les poissons se rassemblent, en un conciliabule muet, pour une danse entre deux eaux. Accomplissement du rituel hermétique des concentrations, défi à la prétention humaine de tout savoir.
Dessous, une source sourdant de la vase fait bouger les papyrus. Ils s’inclinent et parfois se brisent. Une trop grande inclination envers cette déesse qui les nourrit leur a fait perdre la tête, à moins que ce ne soit le vent un peu trop brutal qui les a fait plier. Tout ne peut se résumer à l’interprétation humaine d’une quelconque déité qui les inciterait à se pencher ainsi avec dévotion affrontant le péril du pourrissement. Les herbes savent mieux que les Hommes qu’elles sont une part, une expression d’un Tout, au départ indifférencié, qui selon son gré prend formes, se plaisant à les multiplier. C’est lui le père-mère de la grande fratrie de la nature.
  C’est sans doute la recherche de cette paix propre aux bassins qui fait s’asseoir auprès d’eux les rêveurs, les poètes et les philosophes, les vieilles gens et les enfants. Ils viennent y goûter un peu de la sagesse des mers, abandonnant pour un instant leur univers de dysharmonie où, par la répétition des fables du mental, ils risquent la mort par le dessèchement du cœur.  

       ©AdamanteDonsimoni









Ils tournent en rond
Rouges de plaisir
Les frétillants petits poissons
Dans le friselis du bassin
Parmi le roseau qui ondoie
Ils tournent longtemps
Dans le sens des heures
Dans le bain des nuages
Dans le bleu et le vert
Des reflets confondus
De l'eau et du ciel
Sans jamais atteindre
Le faite de l'arbre
Penché et en extase











Rassemblement invasif ?

Dans son bocal, le poisson rouge est trop mignon !
Compagnon débonnaire et silencieux, voilà l’ami idéal.
Il tourne dans son aquarium au rythme tranquille de l’aiguille d’un temps serein.
Il semble paisible et transmet, à celui qui s’occupe de lui, une forme de détente, de « zénitude ».
Mais un jour, même ce mignon poisson rouge peut devenir encombrant.
L’homme choisit un animal de compagnie et un jour sans état d’âme, il peut l’abandonner…
Versatile l’humain ?
Inhumain dans l’abandon d’un animal de compagnie.
Homme versatile, avec bonne conscience, va peut-être relâcher Poisson rouge dans une douce et calme rivière.
Dans ce pur cours d’eau lentement le poisson rouge va punir sournoisement cet Homme qui l’a aimé et qui maintenant le rejette.
« Le poisson rouge est en réalité l'une des pires espèces aquatiques invasives. Une fois introduit dans un cours d'eau, il détruit l'écosystème en remuant les sédiments, en déracinant des plantes aquatiques, mais également en mangeant les œufs des autres poissons. De plus, il est souvent vecteur de maladies ou de parasites qui peuvent être fatals aux autres espèces aquatiques. » Un clic ici*
Ce rassemblement autour de cette touffe de verdure dans cette eau claire aux reflets ondoyants serait-il en fait, une réunion de poissons rouges abandonnés en train de parlementer pour organiser de façon stratégique et systématique la destruction du bel éco système de ce doux ruisseau ?
Un rassemblement pour punir l’homme, pendant de longues années, de ces actes totalement irréfléchis ?
Cette nuit j’ai fait un cauchemar, des énormes poissons rouges étaient en train de dévorer mes pieds, mes mains, mon cœur




Je suis allée à la pêche pour le lien du site ;-) 
Mais pour celui de «un clic ici» il m' est impossible de le récupérer. Il semble nécessaire de le noter en clair à l’intérieur d’un courriel, il ne fonctionne pas tel qu'envoyé, désolée, nous pourrons le suivre sur ton site, je l'espère.

 *
http://www.sciencesetavenir.fr/animaux/animaux-marins/les-poissons-rouges-se-transforment-en-terreurs-des-rivieres_103203 
 




vendredi 18 novembre 2016

Ambiance jardin pour la proposition 57



Une photo d'ABC pour vendredi prochain, sortez l'épuisette -ou pas-



http://jardin-des-mots.eklablog.com/



Petit modèle d'envoi pour vos textes

Le texte :
Petit poisson deviendra grand
Pourvu que Dieu lui prête vie.
©votre nom
https://imagesreves.blogspot.fr/   (votre adresse de lien en clair)

Je copie le tout que je dépose sur une page Word.
Je passe d'abord par Word, pour uniformiser les textes, la police de caractère et réaliser une mise en page aérée et un peu soignée, car il m'est impossible de faire une telle mise en page directement sur l'administration du blog.
Voilà, vous savez tout. 



Belle fin de semaine et merci de votre fidélité
À vendredi prochain
Dernière limite pour envoyer les textes : jeudi début d'après-midi.






Découvrez la page 56 de l'Herbier de Poésies

 



L’herbier s’ouvre aujourd’hui sur le poème de Rabindranath Tagore auquel j’ai pensé en voyant ce tableau la toute première fois. Sans doute à cause de cette forme bleue que je voyais flotter sur la rivière (à droite). 


Une œuvre de Françoise ISABEL



R.Tagore image BNF





Il est tiré du recueil : « Le Jardinier d’amour suivi de La Jeune Lune » Ed.Gallimard et faisait partie d’un spectacle autour de l’écrivain que j’ai eu l’occasion de monter au Centre Mandapa, il y a quelques années. Merveille que de dire du Tagore. Un souvenir de bonheur que j’avais envie de partager avec vous.

 







« Je me rappelle qu’un jour dans mon enfance, je faisais flotter un petit bateau en papier sur le ruisseau. C’était par une journée humide de juillet ; j’étais seul et heureux de mon jeu.
Je faisais flotter mon petit bateau en papier sur le ruisseau.
Subitement de gros nuages d’orage s’amoncelèrent, le vent vint en tourbillons et la pluie tomba à torrents.
Des flots d’eau vaseuse submergèrent le ruisseau et coulèrent mon petit bateau.
Amèrement  je crus que l’orage était venu tout exprès pour gâter ma joie ; et qu’il me voulait du mal.

La journée nuageuse de juillet est longue aujourd’hui et je pense à ces jeux de la vie où j’ai toujours été le perdant.
J’allais blâmer ma destinée pour tous les tours qu’elle m’a joués, quand soudain, je me rappelai le petit bateau en papier qui sombra dans le ruisseau. »  Rabindranath Tagore






L'imbu...

J'étais p'tit voilier
Bleu roi
Jeune prince intrépide
Se riant
Des ont dit
Quant à la mer...

P'tit voilier j'étais
Comme un grand
Sur les flots
Imprévisibles
Fétu de paille
Dans la tourmente...

Défier Poséidon
Etait-ce bien malin
Pauvre naïf
Quand la vague hautaine
Avec force
Rabat le caquet
Même des plus maous...

J'eusse dû
Me contenter du ruisseau
Telle coque de noix
Quand on est sourd
Aux recommandations
Imbu de sa personne
Qui a bu la tasse...











Entre.
Entre rive escarpée
Et rive florissante,
Elle roule des eaux, parfois tumultueuses, ou parfois reposées
Elle baigne un vieux pont
Cache un monstre marin
Abrite les reflets d'un orage lointain,
Eclabousse un moment, ou apaise soudain
Ma Rivière.


Françoise ISABEL© 13 novembre 2016






Seule sur les chemins escarpés
Accompagnée de l'absence et du manque
Je suivrai la rivière bouillonnante
Qui fuit entre les sommets mordorés
Baignée d'un soleil inaltérable
J'imaginerai l'éclaircie de ton sourire
Le visage de l'enfant confiant
La douceur de sa tendresse retrouvée
Je saurai que le miracle de l'amour existe
Je saurai que la route peut être à nouveau
Bordée de fleurs et d'étoiles








Papillon fragile
essoré dans l'âpre flot
ouragan ailleurs

Monts avalés par la brume
Poisson volant dans l'écume






L’oiseau bleu a froissé ses ailes
Tel un esquif fragile
Le torrent l’emporte par-delà sa réalité de volant
Devenu poisson bleu aux écailles d’argent
Il se laisse porter par le courant
Il sait que quelque part la mer l’attend
Poisson volant
Il sera trait d’union entre mont mer ciel et vent.

jamadrou © 14 novembre 2016







Ils sont tous là
Je vois tous les animaux
Sur la rive près de l'eau
Je vois le renard
Et l'oiseau bleu
Le saumon qui remonte le torrent
Ils sont tous là
Comme lorsque j'étais enfant
Rien n'a changé
Si ce n'est moi
Qui t'attend
Au même endroit
Chaque été


Josette  







Il est libre...

Il y a des aurores si lumineuses
que l'on croit naître au tout premier jour.
Il y a des silences si intenses
où les sommets deviennent irréels.
Les géants statufiés capturent la lumière
l'eau, le vent, le glacier,
quelques touffes herbeuses pour isard solitaire
quand le vautour se tait.
Et nous marchons encore, encore
parce que pas nés oiseaux.
Oiseaux ?
Une ombre bleue crisse dans le matin
soie d'azur enlevée à la terre
L'homme vole, plane,
dérobe le silence,la beauté et la paix
Il est libre, libre, libre....

Balaline© (pas de lien)
http://balaline.eklablog.com 





LAVANDE

Au vent des rêves flous,
Essence au goût lavande,
Tu berces mon âme
Entre tes bras lumière.
Je flotte , brume parme,
Sous un ciel de cigales,
Humant la joie dansant
Une folle farandole...








De ciel et d’eau
   
De ciel et d’eau
monts criblés de soleil

Les couleurs fusent

De l’herbe à la fleur
de la terre au rocher
le bleu s’installe
se reflète
murmure

J’arrache au courant
des poignées d’enfance
attrapées au vol
et vogue ma folie
dans le fil de tes eaux
emportant à jamais
mon éternelle jeunesse
dans un éclat de rire.








P.S. Veuillez m’excuser si votre lien ne figure pas, je n’ai pas eu le temps d’aller le rechercher si vous avez oublié de le noter sous votre texte.
Je tâcherai d’y remédier quand j’aurai quelques instants.
N’oubliez pas la prochaine fois.  
Un grand merci.