La danse des étourneaux - Noushka |
Mobbing...
Et tourne, tourne,
tourne
Jeune étourneau
Jeune étourneau
Au manège des amours,
Quatre mâles pour une
femelle
A l'étourdir
A se voler dans les
plumes
A s'égosiller, en
pot-pourri...
La demoiselle prend
peur
Et la poudre
d'escampette,
A tous elle coupe le
sifflet,
Bec dans l'eau, adieu
la noce !
Le vieil étourneau
s'amuse de la scène
au loin
Un silence de mort
Juste un vent d'ailes
un frémissement sur
l'onde
Brindilles immobiles
Image
Des sons ténus apparaissent dans le silence
Frôlement d'ailes claquement de bec
Tout disparaîtra
Les minuscules "estornels"
retourneront dans le silence de l'immensité
Et ne parleront plus jamais aux hommes
Étranges ballets, Dame Nature !Dans les profondeurs,Vos poissons nagent en banc,Légers et mouvants,Effets de nuagesGéométrie volatileEnsembles vibrants,Au-dessus de nous,Avancent en processionsDe si dignes nuages.Amas gris de gaze ;Ordonnés, sans cesse changeants :Ils vont tous, au ventEntre les deux,Dans la roselièreEn ronde harmonieuse,Les étourneaux se tiennentDansant, du bout de l’aileEt au ras de l’eau,Me reviennent en mémoire,D’autres étourneaux, sur l’arbre,Devant l’hôpital où tu naquis, ma fille ;À chaque entrée, chaque sortieS’envolaient en grappesOu en multitudes criardes.De polissons oiseaux,En cour de récréation.Serge De La Torre
Bonsoir :
Aile à aile
ronde des étourneaux
sur radeau de brindilles
le jour se pose
dans les bras du soir
l’étang s’embrase
en un ultime feu de joie
ocre à pourpre
valse du crépuscule
en guise de bonsoir
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Éventail
Septembre
Ombre à nouveau nos
jours
De sa langueur dorée
Un vol joyeux
d'étourneaux
Aux reflets d'ambre
Ouvre en éventail une
ronde
D'ailes victorieuses
Dans la grâce du soir
Sur les marais
Volées d'étourneaux
aux banquets d'arbres fruitiers,
animant les plaines
ou dansant sur les étangs
aux heures douces de la baignade.
D'un clic expert, l'alliance du photographe à
la maîtrise de son art et de l'outil merveille de technologie ; à la croisée
des arts optiques et mécaniques et des logiciels embarqués ...
Tout le talent, la patience et la minutie
d'Audubon* auraient-t-ils pu capter sans la figer cette chorégraphie aérienne
au-dessus de l'eau ?
Mais combien de temps encore les oiseaux
pourront-ils survivre dans le monde technologique que les humains ont inventé ?
©Jeanne Fadosi
* Jean-Jacques Audubon, 1785 - 1851,
ornithologue, naturaliste et peintre américain d'origine française naturalisé
en 1812 (fiche wikipedia (1)) et aussi poète, explorateur, aventurier,
précurseur de l'écologie (fiche Audubon pour l'exposition "Les oiseaux
d'Amérique de Jean-Jacques Audubon" en 2006 par l'Ecomusée de la Crau (2))
National Audubon Society
illustration sonore :
Jean Boucault et Johnny Rasse, Chanteurs
d'oiseaux
Vol au-dessus des eauxAu-dessus des eaux, on dirait qu’ils dansent, mais quelle danse ? Celle d’oiseaux heureux de vivre, goûtant du bec l’instant présent en le saluant d’un vol, une danse d’amour peut-être, comme une offrande.Quelques étourneauxs’égaillent au petit matinle rire du soleilLes hommes ont inventé la danse pour s’accorder la protection des Dieux et s’attirer la faveur des Esprits. Danse de la pluie, danse de la guerre, danse de la chasse… Tout est à eux, ils croissent, se multiplient et portent la mort.La poudre à canonle fusil en bandoulièreet l’odeur du sangLes oiseaux n’ont que faire de la protection des Dieux et de la faveur des Esprits, ils sont de ceux de la nature que l’humain foudroie.A-t-on jamais vu un oiseau chamane ? Ils n’ont pas inventé la danse pour se protéger des maléfices de la nature humaine. Doit-on le regretter ? Ils ont la force des petits, celle de l’abandon, en confiance, à cette vie qui ne cesse de leur être disputée.Enfants de la terreles oiseaux caressent le cielquelle joie de la vie !
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