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mardi 25 novembre 2025

Pour la page 251

 

Bonjour à vous qui passez par ici,

 

Si vous aimez la poésie de l'instant, celle qui touche au cœur et se révèle dans la simplicité du moment présent, vous êtes au bon endroit.

 

Voici l'image de Camille en proposition pour écrire :

un haïbunun tanka prose ou encore des haïkus, des tankas... * 

*Vous souhaitez en savoir plus sur tout cela ? 
Suivez les liens et lancez-vous dans l'aventure sans crainte.

 

💦 💦 💦 


Rien n'est jamais trop difficile,
Il faut tenter !

 

 💦 💦 💦 

 

Ce qui compte dans l'Herbier : 
Pas de performance, pas de jugement, juste le désir de participer et de progresser à son rythme en écrivant, en lisant les autres participations, en apprenant d'elles, en se prenant au jeu pour tenter d'atteindre le meilleur de soi. 
Et n'hésitez pas à partager cette page, à en parler autour de vous.

 💦 💦 💦

 

Page publiée le  
lundi 8 décembre 2025 

  💦 💦 💦

Texte à remettre au plus tard le 
vendredi 5 décembre au soir

 💦 💦 💦 

 

 


Photo de CAMILLE - via Livia -


Consignes :

 

Envoyez vos textes dans le corps du mail à l'adresse de l'Herbier de poésies

 

Sans oublier de noter :

- votre prénom 

- le lien sur votre blog 

- le numéro de la page

- le titre de votre poème en minuscule

Ne faites pas de mise en page.

 

Belle semaine à tous. AD


💦 💦 💦 






lundi 10 novembre 2025

Page 250 b!s


tableau : Arnaud Bouchet -Merci Marine-
Visiter la page fb d'Arnaud :     https://www.facebook.com/arnaud.bouchet


 

 Oriflamme 

 

Elle est belle Aénor dans sa robe si vaporeuse, de soie couleur vermeil, ornée d’un collier d’agates, elle espère revoir cette vive lueur qui s’allumera ce soir dans les yeux de son soupirant quand il la découvrira…

Toutes les salles du château sont illuminées ; de hauts candélabres éclairant le moindre recoin pour la fête qui se prépare. Chaudrons de cuivre, plats d’étain et d’argent tout a été longuement astiqué par une foule de petites mains...

Un grand banquet croulant de mille victuailles accompagné de chants et danses, est attendu par l’importante assemblée qui s’est réunie pour l’occasion.


Elle dansera
jusqu’au bout de la nuit
la belle châtelaine

Marine (à partir du texte de M.M.R.)



💙
💧  💦  💧

         💙 



À travers la pluie
voir les murs gris de Payne
pour l'émotion
 
Glissades sur les trottoirs
n'en rajoute pas mon chien

Marine Dussarrat
https://marinezou.blogspot.com

 


💙
💧  💦  💧

     💙 

 

Toujours plus haut 

 

Toujours plus haut
Pise penche, Babel s’écroule -
la tour prends garde


ABC
https://jardin-des-mots.eklablog.com

 


💙
💧  💦  💧

     💙 


Une ville, là-bas .....


Sur le blanc des murs
La nuit estompe le malheur
Voyage périlleux

L'enfant câline son ourson
Demain vivra un jour bleu


Balaline 07/11/ 2025
https://mado.eklablog.net


💙
💧  💦  💧

     💙 




La ville sous la pluie


Tombe, tombe la pluie.
Elle dégouline sur la vitre,
Brouille la vue,
Et liquéfie la ville.

Les murs grisés,
Sombrent et se dissolvent.
Il fait sombre, il fait froid,

L'âme pleine d'effroi,
Pleure avec le ciel.

Livia

 

💙
💧  💦  💧

     💙 


Spleen


Il en aquarelle
palais des mille et une nuits
Sultan de papier


Sa période morose
tristesse déteint sur la toile


jill bill
https://jill-bill.eklablog.com


💙
💧  💦  💧

     💙 

 

les passages de la ville

 

que de pas inscrits
combien de paroles perdue​s
au ​l​ong du chemin

les passages de la ville
​m​urmurent le voyage

Adamante Donsimoni 
https://le-champ-du-souffle.blogspot.com/ 



💙
💧  💦  💧

     💙 















lundi 3 novembre 2025

La page 250 avec Arnaud Bouchet - la ville -

Bonjour et merci de vos participations. 
Je vous propose une petite pause avant de reprendre avec un réel bonheur.  Adamante

tableau : Arnaud Bouchet -Merci Marine-
Visiter la page fb d'Arnaud :     https://www.facebook.com/arnaud.bouchet




​Se bâtir du rêve


Fantasmagorique... !
Il se dit qu'un jour viendra...


Dans un cadre, au mur
Il a peint le portrait de son rêve
Un palais au mille et une nuits
Qu'il caresse du regard.


Dors bien mon bonhomme
Referme les il était une fois,
Tes livres d'école
Te serviront à devenir grand,
A réaliser peut-être ce rêve.


La vie, telle une cheminée
Qui crache ses nuages gris, noirs
Je sais maman, je sais
Même sur les plus beaux rêves...


Chacun ses espoirs
son beau château en Espagne
Livre à écrire


jill bill
https://jill-bill.eklablog.com


 

∞    💛    


À travers la vitre :



Pluies et brouillard, il regardait la ville en chantier, à travers la vitre de sa chambre d’hôtel. Il la voyait comme une peinture détrempée, inachevée, dégoulinant le long des carreaux…


Tours et cheminées
allaient-elles disparaître –
fausses illusions


Il soupirait, une fois encore, le chantier allait prendre du retard…

Son esprit submergé de questions, se demandait ce qu’il était venu faire ici. Il était désorienté, perdu, coincé dans cette chambre. Il ne savait plus pourquoi il avait accepté de diriger cet ensemble au milieu de nul-part. La pluie ruisselait ainsi depuis trois jours déjà.


Brumes et pluies
au rendez-vous du voyage –
pesante solitude


Il avait pourtant de quoi s’occuper, des dossiers à lire et une montagne de courriers diverses l’attendait dans sa valise toujours close… Le boulot l’accaparait depuis tant d’années, à quoi bon ! La vision de cette ville s’effaçant petit à petit le paralysait… Il décida d’un coup de tourner la page, de transformer sa vie…
Ici, les travaux resteraient inachevés….


Retour sur lui-même
Bien loin de ceux qu’il aimait -
prise de conscience



ABC
https://jardin-des-mots.eklablog.com


 

∞    💛    


La ville



J'ai aimé la ville autrefois

La jeunesse a soif de découvertes, de liberté et de rencontres. Le temps de l'insouciance, de l'amitié, des projets
un peu fous. Entre cours et escapades, le monde semblait nous appartenir.

Toulouse, la Ville Rose, son capitole, le canal du midi et les berges de Garonne, son patrimoine et sa gastronomie,
déjà un peu le sud et son accent chantant, sa gaieté, nos sorties estudiantines bercées par le jazz de Nougaro.

Paris bien sûr et ses merveilles, plurielle, moderne, cosmopolite, tant de coups de coeur à engranger, à faire briller
les yeux.

Puis Bordeaux, entre mer et montagnes, ville d'art et d'histoire, capitale mondiale du vin, plus austère, plus bourgeoise aussi.


Musées et concerts
Légèreté de l'être
La vie devant nous


J'ai choisi aujourd'hui de vivre dans mon refuge nature, loin des bruits discordants, du tumulte, de la foule, de la
pollution. Un retour aux sources où les saisons chantent pleinement, les oiseaux aussi, les insectes y bourdonnent,
tout ce petit monde vit en harmonie dans la quiétude ambiante.
Comme un retour à une enfance joyeuse où tout semblait possible, les jeux en totale liberté, les chemins buissonniers,
nos partages d'écoliers, et cette part précieuse de contemplation et d'émerveillement.


Un rêve secret
Cet autre choix de vie
Harmonie en vert

Balaline 29/10/2025

https://mado.eklablog.net

 

∞    💛    

Paroles de peintre



Mes amis,

J’ai peint cette ville sans chercher à la nommer. Je n’ai rien voulu raconter. Elle vient de loin, de la mémoire plus que du regard. Vous y êtes entrés comme on entre dans un lieu paisible.
En parcourant vos poèmes, j’ai découvert ma peinture sous un autre jour. Vos textes n’ont pas seulement rencontré la toile : ils l’ont traversée, habitée, réinventée. Je me surprends à relire mes propres couleurs à travers vos mots.
Je continue à la regarder, étonné et ravi de ce que vous y avez perçu. Je découvre avec plaisir que le même tableau peut contenir à la fois la gravité et la légèreté, la nostalgie et même le rire.
Merci d’avoir donné vie à mes couleurs. Merci d’avoir montré que peinture et mots peuvent se répondre, se compléter et se réinventer.


Et tout cela, je le résume ainsi :


La couleur des mots
Sur la toile revisitée
L'art se fait partage


Mona
saisons.over-blog.com

 

∞    💛    


 Les Cités que nous avons oubliées



Il fut un temps où les villes respiraient.
Leur souffle montait des pierres, des fontaines, des feuillages suspendus aux balcons.
Mais quelque chose s'est tu.
Un voile gris a recouvert les chants, les rivières, les visages.

Les coupoles pleurent sans bruit.
Leurs larmes glissent le long des façades, mêlées à la suie, aux poussières de nos oublis.

Les arches se courbent non par grâce mais par fatigue.
Elles portent le poids de nos excès, de nos fumées, de nos silences.

Et pourtant au cœur du désastre, une lumière résiste.
Elle s'accroche aux fissures, aux reflets, aux ombres qui dansent encore
Comme si la beauté refusait de mourir sans un dernier poème.

Le peintre n'a pas crié.
Il a laissé ses pinceaux trembler, ses couleurs se dissoudre.
Et dans ce tremblement, il a confié à la toile ce que les mots ne pouvaient dire :
La douleur d'un monde qui s'efface et l'espoir fragile d'un regard qui se souvient.

" Même dans la nuit la plus noire
Il y a une fenêtre qui attend la lumière "

Et lorsque tout semble s'effondrer, lorsque les citées se taisent et que les pigments pleurent,
Il reste encore l'art pour prévenir le monde.


" L'art ne pleure pas le monde
   Il l'alerte "


MARIE SYLVIE
https://mariesylvie.blogspot.com

 

∞    💛    

Villes post-modernes



Il y avait vu la ville
J'avais deviné
Des Babylone modernes


les sanglots de leurs chagrins
derrière les fenêtres closes


©Jeanne Fadosi, vendredi 31 octobre 2025
 https://fadosicontinue.blogspot.com/


et une illustration sonore plus joyeuse de Biglo et Oli : "Bienvenue chez moi" sur leur album La vie de rêve, 2019
Bigflo & Oli - Bienvenue chez moi (Clip Officiel) - YouTube

 

∞    💛    



Le ciel ou le fruit ?



Le ciel ou le fruit?

Aenor hésite , regardant alternativement: à droite, sa robe en brocart de soie, un azur surbrodé de fleurs argentées; à gauche, une merveille en mousseline de soie couleur pêche. Une vraie plume! Au contraire de la première, très luxueuse mais tellement lourde. Indécision! O ennemie!


Le ciel ou le fruit?
indécis, le cœur balance
entre deux beautés


Il y a bal ce soir au château. Le roi a décidé qu’il était temps de marier sa fille. Aussi, Aenor se doit d’être éblouissante, renversante, époustouflante! Elle a décidé d’éblouir le beau Maric de Lasserre

Le ciel ou le fruit?

Au diable le luxe! La princesse, qui de tout temps privilégie sa liberté de mouvement ( au sens propre comme au sens figuré), adopte la légèreté de la robe rose


Piège ensorceleur-
musique, sourire et
rouerie féminine


Martine Madelaine-Richard
https://martinemrichard.fr/blog

 

∞    💛    


La ville, comme un bateau ivre



     La ville, comme un bateau ivre de son aventure, se dresse au firmament de nos incohérences. Les quelques voiles gelées d’un vaisseau fantôme, qui hante nos mémoires et les légendes de marins, se dressent vers le ciel comme pour échapper à la glace d’un pôle induré dans leur mémoire.

     Tout ici semble se déliter en revenant au port. Le voyage d’Ulysse fut long sans doute avant de retrouver le quai, les lézardes ont buriné la pierre. Les cheveux de Pénélope ont blanchi et tant poussé qu’un tissage arachnéen a englouti la tour, bouché le nez des bâtisses. Tout semble confiné dans cet imbroglio que le temps a pris dans ses filets. Si une cheminée crache encore ses relents de charbon, il semble que ce soit pour obscurcir le ciel. L’enfer a le visage des usines.

     Les fenêtres où des astres se sont pendus, se sont perdus, se sont évanouis n’ont plus le désir de s’ouvrir, mais les portes invitent encore à la découverte, il se cache en elles une lueur d’espoir.

     Le parfum des embruns pénètrent par leurs ouvertures, il nous raconte ces infinis qui glissent, tels des anges de lumière, sur la ligne d’horizon, que l’on pressent et qui se cache, de l’autre côté, de l’autre côté...


horizon vibrant
sur l’indéfini des formes
une vie cachée


Adamante Donsimoni - 26 octobre 2025
http://le-champ-du-souffle.blogspot.fr/

 

∞    💛    



mardi 28 octobre 2025

Pour la page 250


Bonjour à vous qui passez par ici, qui aimez la poésie de l'instant, celle qui touche au cœur et se révèle dans la simplicité du moment présent.

Voici l'image en proposition pour écrire un haïbun ou tanka prose (ou encore haïkus, tankas...). 

N'hésitez pas à suivre les liens puis à vous lancer dans l'aventure sans crainte.
Rien n'est jamais trop difficile, et tenter peut nous apporter beaucoup.
Ce qui compte dans l'Herbier : 
Pas de performance, pas de jugement, juste le désir de participer et de progresser à son rythme en écrivant, en lisant les autres participations, en se prenant au jeu pour tenter d'atteindre le meilleur de soi. 



Merci à Marine pour cette photo d'une œuvre de Arnaud Bouchet. 

Une pensée pour Lui.
💫    💫
💫


Parution : lundi 3 novembre 2025 envoi des textes avant le vendredi soir.



Envoyez vos textes dans le corps du mail à l'adresse de l'Herbier de poésies


Sans oublier de noter :


- votre nom en signature du mail et le numéro de la page 

- le lien sur votre blog

- le titre de votre poème en minuscule svp


Ne faites surtout pas de mise en page (sauf centré si tel est votre souhait).


Merci et à bientôt. AD





lundi 27 octobre 2025

La page 249



Une photo d'une bouteille d'eau (bleue) prise à contre-jour sur la table du séjour. 
Son embase ondulée et la lumière ont créé cette forme (entre autres).
💧       💧

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À l'anglaise



De la gelée
Aux myrtilles
Du plum-pudding
Avec un thé, Darjeling, mon chou !


C'est sa période anglaise
Comme Picasso avait les siennes...


Bonne-maman et les confitures
C'est du passé, dépassé !
Bonne-maman et les madeleines
Idem... !
Charlotte, ta mère, eh oui,
Se la joue reine d'Angleterre...
J'en suis, baba !


Manque plus que sieur Paddington
Au five o'clock !


Indigne du Rocher, entre nous,
Mais faisons bonne figure, sourire merveilleux,
Je connais ta mère, susceptible ;
Soyons diplomates !


Dieu créa Eve
ce cordon bleu en cuisine
Pomme d'amour

jill bill
 
https://jill-bill.eklablog.com/  

💧      💧

💧 




Objet n°2



Je suis un truc poli
qui fluctue sous les angles
retourne ses positions
sans perdre sa structure


Je suis un jeu subtil
de courbes et d’inversions


Je suis un vide
que l’on remplit
et qui laisse entrevoir
ce qui est caché

Que suis-je ?
(Regarde autrement
Un miroir te le dira Tout est illusion)

Mona
saisons.over-blog.com


💧      💧

💧 




Brinztap


Petit, bedonnant, rougeaud, des yeux ronds et noirs, le nez court en trompette surplombant une large bouche aux deux tiers édentée, aussi chevelu qu'un œuf, tel est Brinztap, un fou de musique.

Ce nain, de la tribu des Brinz, vit un peu à l'écart des membres de son clan. Et pour cause : ces derniers ne supportent plus le vacarme que leur frère a le toupet de nommer mélodie.


Musique ! O musique-
nul n'est prophète en son pays
pauvre incompris


Brinztap est une heureuse nature, invariablement gai, toujours prêt à rendre service. C'est le meilleur des compagnons. tout le monde l'aime en dépit d'un terrible défaut : son amour immodéré de la musique. Enfin, si l'on peut nommer cela musique ! Brinztap, à l'aide de quelques pierres, de formules magiques et d'un peu d'eau chipée à la source chantante, a créé un instrument bizarre, brillant, lisse, aux nuances changeantes de bleu sidéral. Celui-ci réagit au toucher plus ou moins prononcé de son inventeur. S’élèvent alors des sons tantôt aigus, stridents; tantôt caverneux, sépulcraux. Les yeux à demi fermés, Brinztap sourit de bonheur en composant son hymne à la vie sylvestre. Tandis que tout le monde se bouche les oreilles en lui hurlant d'arrêter le massacre.


Sous les étoiles-
en compagnie des grillons
accords discordants


Martine Madelaine-Richard
https://martinemrichard.fr/blog


 

💧      💧

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Petit Robot


C’est un petit robot à l’intelligence rationnelle
Bien soigné, bien préparé, bien calculé
Mais ce petit futé affûté peut tomber en panne
C’est ce que l’on a découvert quand il a voulu se baigner
Dans le bassin des jardins du Palais
Il a lustré ses lunettes de vue
Pour les transformer en lunettes de nage
Plouf… ZtZtZtZ … Contorsions et silence…


Le grand Patron était très fâché
Voyant que tous les circuits de Ti Robot étaient « out »
Coupés, démantibulés, hors service
Ce n’est pas malin
Maintenant il faut tout réinitialiser!


Quand le petit machin se réveillera
Il pensera comme moi
Faire ça ou peigner la girafe,
Je m’en bat la coquille !


Marine D 16/10/2025
https://marinezou.blogspot.com/

 

💧      💧

💧 


 

Miroir d'une larme céleste 


Il y a eut un instant suspendu
Où le métal se fit mer
Où la surface vibra telle une peau frémissante
Et le bois témoin silencieux retint son souffle.


Une onde s'élève figée dans sa danse
Comme si le temps avait décidé de contempler
La beauté d'un chaos ordonné.


C'est une larme d'étoile tombée sur la table du monde
Un éclat de lune qui s'est égaré dans le jour.


Le reflet ne ment pas
Mais il transforme.
Ce qui s'y mire devient l'autre
Distordu
Sublimé
Tels les souvenirs
Que l'on polit trop souvent.


On dirait que le métal pense
Qu'il rêve d'être rivière
Qu'il aspire à fuir sa forme
À se répandre dans les veines du réel.


Et moi je regarde.
Je me perds dans les courbes figées
Dans cette illusion de mouvement
Dans ce miroir qui ne renvoie rien d'autre
Que le vertige d'exister.


Il arrive que la lumière tombe
Non pour éclairer
Mais pour se souvenir


MARIE SYLVIE
https://mariesylvie.blogspot.com


💧      💧

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Le scarabée b leu


Ce tantôt une coccinelle
m'a fait un clin d'œil.
J'ai soigneusement évité
de la trucider.


Elle m'a évoqué
l'autre été sur un bleuet
un scarabée bleu
scintillant comme un saphir.


Peu avare de phéromones
les ailes figées
Attendait-il des donzelles ?
ou quelque danger ?


Son acide corrosif
m'avait épargnée.
Ce jour la bête à bon dieu
me murmure "je vis"...
... encore un peu ...


©Jeanne Fadosi
Fadosi continue


illustration sonore comptine pour apprendre l'alphabet :


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Quand l’énigme est trop forte

 

Quand l’énigme est trop forte, le silence s’impose, chapeau, glaçon, gyrophare ? Probablement rien de tout cela, juste un intrus bleu emporté par une vague blanche.


esprit en dérive
l’insolite m’interpelle –
casse-tête du jour


ABC

 

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La créature bleue



Sur le parquet de ma chambre,
Se traîne une énorme et informe créature bleue.
Comment est-elle arrivée ici ?
D’où sort-elle ?
Elle avance en rampant,
Et cela fait flop, flop, flop…
Ses gros yeux blancs me fixent,
M’hypnotisent et me terrorisent.
Que me veut-elle ?
Elle bloque la porte, je ne peux m’enfuir.
Le réveil sonne, il fait jour,
Il n’y a plus rien sur le parquet.

Ma chambre est vide
Ouf ! Ce n’était qu’un cauchemar !

Livia


 

💧      💧

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En gouttes bleues


Des gouttes bleues se glissent dans la canne d'acier, sous le souffle puissant, le ballet incessant des gestes et des mains, sous la dextérité du maître verrier.
Des bulles en fusion, colorées, sculptées, presque vivantes, fascinantes dans leur transformation.
Des jeux de lumière sur la pâte malléable qui s'étire, s'étire, joue avec la transparence, ses formes effilées, arrondies, légères, sublimées.


De la pâte de verre
Sous la magie du souffle
Une création d'art


Ce fût un chapeau bleu, un chapeau des dimanches où le soleil y joue ses reflets d'océan, de ciel azur par la fenêtre ouverte.


Souffleur de verre
Ce voyage couleur mer
Né de grains de sable


Balaline 24/10/2025

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La conscience d’être


    Mes pas se suivaient d’un rythme monotone, sans surprise. Mon esprit, bercé par la musique des graviers qui roulaient sous mes chaussures, s’abandonnait à cette sorte de léthargie qui apaise. La marche vide les pensées. Je longeais le bord de mer lorsque je vis, semblant sortir des eaux, un curieux personnage qui, d’un pas malhabile, tentait de s’aventurer sur la plage.

    Surprise, je m’arrêtais. Je fermais les yeux, puis les rouvris sur ce que j’aurais pu interpréter comme une hallucination. La léthargie nous entraîne parfois vers des lieux hors du temps habituel où des personnages insolites traversent notre champ de vision. Étais-je en train de vivre un épisode d’une rencontre du troisième type ? Avais-je pénétré une autre dimension ?

    Bleu-eau, bleu-ciel, bleu-mer, bleu-verre irisé de lumière, l’eau avait-elle pris forme pour me rappeler, s’il en était besoin, que ma vie, toute vie, partout sur Terre, venait des eaux.

    Ce Poséidon au corps de batracien, ce rêve de l’Océan qui semblait vouloir expérimenter l’envol venait à ma rencontre. À quelques pas de moi il s’arrêta. Nous échangeâmes alors un long regard, et je perçu au fond de moi, fruit de cette communion sans parole, au travers du poids de ma chair, cette légèreté, cette fluidité qui chez moi aussi vivait l’envol. Je vivais la mémoire de l’eau, j’étais cette mémoire, j’étais cette eau façonnée de lumière


dans la vibration
dans l’essence de la vie
la conscience d’être


Adamante Donsimoni
25 octobre 2023



💧      💧
💧  


Voir la proposition pour la page 250 à la précédente parution.

 

💧      💧

💧 



 







mardi 21 octobre 2025

Pour la page 249

Bonjour à vous qui passez par ici, qui aimez la poésie de l'instant, celle qui touche au cœur et se révèle dans la simplicité du moment présent.


Voici l'image en proposition, Page  249 pour écrire un haïbun ou tanka prose (ou encore haïkus, tankas...). 



Parution  le lundi 27 octobre 2025


N'hésitez pas à participer en envoyant vos textes dans le corps du mail à l'adresse de l'Herbier de poésies, avant le vendredi 25 au soir, (samedi midi si vous ne pouvez faire autrement).


Sans oublier de noter :

- votre nom 

- le lien sur votre blog 

- le numéro de la page

- le titre de votre poème

Ne faites surtout pas de mise en page.

 

    Merci et à bientôt. AD

lundi 13 octobre 2025

La page 248

 

Bonjour à vous, Brins de l'Herbier, visiteurs passionnés de poésies de la famille des haïkus (ici on favorise un peu le Haïbun ou le tanka-prose)

   J'ai rencontré beaucoup de difficultés pour la mise en page qui ne cessait de bouger. Je ne suis pas certaine du résultat. L'IA est un peu toquée et s'amuse. Impossible non plus d'accéder à YouTube. 😟

   Si quelqu'un connait une plateforme plus ouverte que blogger qui pose de plus en plus de problèmes, je suis preneuse.

   Bonne lecture à vous et bienvenue sur tous nos blogs personnels.

Adamante


P.S. La photo était celle d'un verre de Spritz au sureau (bien meilleur que l'orange entre nous soit dit ) et puis non, même s'il y avait des bulles, ce n'était pas une bière, 😉 mais bravo à Mona 👋 qui brûlait).

Photo prise sur fond de pull noir. Verre dans lequel se reflétait des guirlandes de lumières.  Voilà ! Belle semaine !


 



Les lucioles


   Elles avaient décliné de plus en plus, gênées par la pollution lumineuse nocturne et par les pesticides qui les intoxiquaient autant qu'ils détruisaient leurs proies. Dans ces temps désordonnés, entre inondations et sècheresse, leur survie était de plus en plus précaire. Depuis combien de nuits, d'étés, d'années, n'en avez-vous plus découvert avec bonheur dans l'herbe au gré de vos promenades du soir ? Dix ans ? vingt ans ? trente ans peut-être ...

     Elles ont déserté
     l'herbe sèche du plateau
     grimpé la montagne 

   Je les imagine à l'assaut de contrées encore préservées de l'occupation des humains, encore préservées de la lumière urbaine, de la chaleur, des dérèglements. Mais les glaciers reculent inexorablement. Les roches s'effritent quand elles ne provoquent pas des éboulements tragiques. Des lacs et des torrents se forment, haut dans l'Himalaya. Combien de temps encore préserveront-elles leurs espèces ?

     Depuis le sentier,   
     une montagne s'illumine,
     magie de l'instant.

     Dans ce moment suspendu,
     l'illusion que tout va bien.


©Jeanne Fadosi, mercredi 8 octobre 2025





💚💛💚


  Euterpe

   

Sous la coupole, au Musée des Beaux arts de Paris et en bien d’autres endroits où l’on montre les arts, les dieux et déesses antiques et leurs représentations en peintures ou sculptures, on peut découvrir Euterpe. C’est une déesse grecque, la muse de la musique (eh oui), symbole de joie et de plaisirs.

   La nuit venue une aura de lumières tamisées veille sur leur image et le rêve commence, si vous avez de la chance et de l’audace, faites vous enfermer dans l’édifice quand plus personne n’est présent et profitez de cette magie quasi éternelle et qui vous fera voyager dans le temps !

Couronnée de fleurs

la jeune-fille à la flûte

joue avec grâce

tout doucement la musique

s’emparera de votre âme 


    Marine




Knockin' On Heaven's Door

https://youtu.be/f8OHybVhQwc?si=qgOy8BMV3kEuR3GL




💚💛💚




Sous les voûtes de pierres 


   Sous les voûtes de pierres, seul le silence envahit tout l'espace, glisse sous quelques rayons soyeux. 
   Instants magiques en attente d'un écho, de murmures, de bruissements de l'air, de voix unies dans la prière, de chant choral. 
Juste un moment de paix, d'effleurements des sons, de frissons partagés, regards happés par la lumière dans cet écrin lunaire. 



Tant de sérénité 
Est-ce le temps du rêve 
Des ombres enfin gommées 


   Pourtant là-bas où patiente le temps, le vent de mer porte le chant des vagues, un souffle sans paroles dans cette immensité. L'appel bouleversant toujours recommencé, celui d'offrir à apaiser les âmes où se blottit la vie. 


En suspension 
Ces mots qui voudraient palpiter 
Au rendez-vous des jours

Balaline 10/10/2025




💚💛💚




Une certaine nuit


La pluie résonne sur le pavé, en rue,

À l'heure sombre d'un soir sans lune

À ne plus discerner grand chose

Comme en plein jour...


C'est la nuit d'Halloween,

Les mômes vont en cortège macabre

Avec leur air hideux, leur masque de circonstance...


Ahuri, un chat noctambule s'enfuit ;

Surpris dans sa poubelle !


Les horribles frappent aux portes

« Des bonbons, ou un sort !! » Compris !


Il faut se soulager, suivre les recommandations,

Alors, les gens donnent... jouent le jeu !


On sonne, chez une vieille,

Par la fenêtre sans volet on y voit... on y devine,

Comme c'est étrange, des, des fantômes !?


Elle ouvre, déguisée en sorcière...

NON, mais si, s'en est une !!


    « Ô nuit ténébreuse

    rendez-vous avec la peur

    Sourire de fantoche »


Jill bill

💚💛💚



Cent fleurs étincelles

Cent fleurs étincelles
Piquées de lucioles

La Sorgue, obligeante,
Tend au Maître du feu
Un parchemin occulte
Frémissant d’impatience.

À lui d’ensemencer
Dans un berceau argent
Cent fleurs étincelles
Piquées de lucioles.





💚💛💚



Pèlerins du soir

Pèlerins du soir
À la lumière de leur cierge –
sentier escarpé
 
sur les chemins de la vie
s’éclairer les uns les autres

 


💚💛💚



Sous les lampadaires



La ville respire lorsque les hommes se taisent ...



Lorsque le jour s'efface, elle se déshabille lentement. 

Les néons s'allument comme des confidences, 

Les pavés brillent sous les pas des âmes fatiguées. 

Les murs suintent des histoires que l'on n'a pas osé vivre. 

Les cafés ferment mais les silences s'ouvrent. 

Et dans les ruelles, les lampadaires deviennent des poètes.

Ils éclairent juste assez pour que l'on devine

Jamais pour que l'on comprenne. 



Il y a des regards qui se croient sans se chercher, 

Des mains qui tremblent dans les poches trouées,

Des rires qui sonnent faux mais qui sauvent la nuit. 



Et puis, il y a toi, là, debout, à écouter les murmures des trottoirs. 

Tu n'attends rien mais tu espères tout.

Tu marche comme on écrit un poème:

Sans savoir où ça finit mais l'envie que ça dise autre chose. 



La ville la nuit c'est un cœur battant sous un manteau de béton.

C'est l'endroit où les fêlures deviennent des fenêtres.

Où les solitudes se frôlent sans se heurter. 

Où l'on peut être vrai parce que personne ne regarde vraiment. 



Et lorsque tu rentres un peu plus vivant que la veille 

Tu sais que tu as vu la beauté 

Pas celle des cartes postales 

Mais celle qui cache des ombres 

Celle qui brille pour ceux qui osent la nuit.



Il faut aimer les silences qui parlent.

Ce sont eux qui racontent le mieux

Les villes endormies.


Marie-Sylvie


💚💛💚



Entre-deux



Observation initiale

forme floue

indéterminée dans l’espace

 

Émergence

progressive d’une structure

née de la vitrification

feu souffle sable

 

L’intérieur du verre

scintille

variations de réfraction lumineuse

tel un cortège de photons

dans un volume confiné

 

Stabilité

inertie

lumière filtrée

état quasi stationnaire

comme un verre au repos

 

Sur le fluide ambré

mousse dense mais légère

oui c'est bien ma bière


Mona



💚💛💚



Lumières indécises


C’était un soir d’orage,

Le tonnerre grondait, les éclairs zébraient le ciel,

La pluie cinglait les vitraux.

Dans un silence sépulcrale, nous étions plongés dans le noir,

Et puis le tonnerre s’éloigna en ronchonnant.

La lumière revint, indécise, en petites touches éparses.

Les chants s’élevèrent à nouveau,

L’église doucement a reprit vie.


Livia





💚💛💚





Une étrange chapelle


"Un soir en chemin, j'ai poussé la porte d'une étrange chapelle.
Ou bien d'un refuge, d'une grange, je ne me souviens plus, et j'ai vu...

Comme un vol d'hirondelles
Dans un ciel étoilé,
traînée irréelle,
Fantasme ou rêve éveillé.
Un léger tremblement,
un souffle,
évanescent, subtil,
peut-être un présage.

Ma rétine fatiguée a peut-être rêvé
mais la photo est restée"

Annette (commentaire ici)



💚💛💚



Au travers du brouillard

  
    Les lumières de la ville transpercent le brouillard. Décor fantomatique qui laisse apercevoir, dans un flou ténébreux, une muraille aux paupières closes et quelques trouées de vie en quête d’horizon. 
    Le ciel cherche à s’éclairer mais la grisaille a cette force de voiler les énergies des plus téméraires, on ne peut que le discerner, le rêver au travers de la nuit humide. On imagine les pavés glissants, le souffle court d’un passant et la menace, tapie dans l’ombre d’une ruelle mal famée, suintant de portes vermoulues que l’on croise sans s’arrêter.
     Il semble se livrer là l’éternel combat du bien et du mal, couple antédiluvien opposé et pourtant si complémentaire, unité contrariée de ce qui va par deux et souvent le refuse. 
    L’ombre et la lumière ne peuvent aller l’une sans l’autre dans la dimension humaine

                dans l’écrin de l’ombre
                
des diamants sont cachés-
                la quête du cœur

A.Donsimoni - 9 octobre 2025





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