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lundi 23 juin 2025

Page 247

 


Songerie



Un coursier qui se cabre

Se rebelle

Contre quelconque dressage

Liberté sacrée

Sauvage dans le sang...


Cheval de l'île de Sable

Crinière au vent

Dune et mer pour paysage...


C'est beau grand-père

L'imagination !


Tu vois petit

C'est ainsi que naît un conte

Il était une fois, dans un morceau de papier...


Emballage froissé

donne vie à une historiette

Grand-papa gâteau


jill bill




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Et voilà


 

On m’a dit d’écrire un poème sur cette tache

Une salissure nichée dans le creux d’un mur fissuré

Je l’ai regardée longtemps, très longtemps

Puis j’ai vu des mots qui voulaient sortir, sans savoir comment

Je les ai saisis, grattés, poncés jusqu’à l’os

J’ai badigeonné mon poème sur la tache

 

Six vers pour si peu

Une éponge aurait fait mieux

mais moins joliment.



Mona



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Au bord de la falaise



Nez en l'air, souriceau hésite à piéger ses poursuivants :

la branche entamée semble bien fragile à sa base.

Tiendra-t-elle même sous son tout petit poids ?

Il sent le souffle de ses prédateurs dans son dos.


Face au précipice,

à sa poursuite deux matous

frêle rameau sauveur


L'un a vu le gouffre. Il recule, stoppant l'autre.

Qui murmure dans un discret miaulement

- Ce n'est pas l'heure d'un câlin !

- Non ! juste notre dernière heure.


Et nos deux compères

qui ne sont pas téméraires

reculent prudemment.


©Jeanne Fadosi, mardi 17 juin 2025

Fadosi



En bonus musical grinçant et impertinent (ma belle-mère détestait ...)

Steve Waring - Le matou revient - chanson pour enfants



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Vagabond :

    

   Depuis toujours les gens l’appelaient la plage du vagabond, vieille histoire d’autrefois qui au fil de l’eau et du roulement de la marée, sur le sable, est devenue légende, au gré des souvenirs des anciens.

   J’ai toujours entendu dire que personne ne savait comment il était arrivé là à cheval, comme un cow-boy solitaire, son vieux chapeau fixé sur la tête. Chaque soir à la tombée de la nuit il parcourait la plage sur sa monture en fixant l’horizon, puis il disparaissait pour revenir le lendemain.

 

l’intrus de la plage

son cheval et son chapeau –

les langues vont bon train

 

   Un beau matin d’été, sur la plage déserte et le sable chaud, il ne restait que son chapeau et couché sur le flan sa monture regard tourné vers le grand large. Lui avait disparu avec la marée et le souffle du vent. Jusqu’à son dernier soupir son cheval est resté là en perdition. Personne ne sut jamais d’où il venait, ni pourquoi il s’était comme évaporé, les gens usèrent beaucoup de salive pour lui inventer une histoire. On dit que sur le sable restèrent toujours gravées son empreinte et celle de son canasson.

Adieu vagabond
tout au long de la plage
ta légende galope

 

ABC


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Séisme


Le sol a tremblé,

Le roc est fissuré,

La montagne est ébranlée.


Au bord de l'à pic,

Quelques fragments de roche restent en suspend...

Tombera, tombera pas ?


Livia



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L’élégance bafouée



Le marbre, vision de Adamante 

Promet un sol froid 

Puis chaleur diffuse

Mais le mien est un écran opaque. 


   Ici sous nos pieds, la pierre rêvée, veine  sombre et claire comme des rivières de passé, se transforme en farce. Un lino, vulgaire toile de navire échoué, masque un chauffage au sol qui rêve de réchauffer. Oh, l'économie de pacotille ! Matériau non conforme, barrière thermique, ma douce chaleur s'étouffe avant même de naître. L'immeuble soupire,  vieil homme cacochyme, ses murs fardés de misère, tandis que je grelotte, riant jaune de cette absurdité. Le collectif s'écroule, les promesses s'évanouissent, et le marbre de mes songes ne sera jamais qu'une image, lointaine et moqueuse.


Hiver sans fin

Sous mes pieds, le chaud s'éteint, 

Lino, quel blague  ! 


Marie Sylvie



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La fée Aconit



   Le soleil a déchiré les voiles de la nuit. Phébus impose sa marque, cisèle de son glaive brûlant l’armée immobile des buissons épineux, efface les ombres, débusque les secrets de la sorgue*



Matin estival-

merles, grillons et criquets

concert impromptu



   La lumière révèle la trace sinueuse de P’tit gris  en quête de douce salade, une touffe de thym grignotée par Lapin, quelques cistes meurtris par la fuite d’un chevreuil.

   Et puis… et puis… imprimée dans le granit du Roc du Castel, entre deux fissures, l’empreinte charbonneuse de la fée Aconit retient l’attention. Cette magicienne sonde les cœurs de tous ceux qui s’approchent des ruines de son château. Aussi promeneur, prends garde! Seules les âmes vaillantes et charitables peuvent passer sans danger A bon entendeur, salut!



conte du dimanche

que racontait  grand-maman-

Souvenir d’enfance

.

Martine Madelaine-Richard

*Sorgue: autre nom pour désigner la nuit


 

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Ma poule couleur ardoise



   Je découvre Blackotte qui picore un gros morceau sur la barrière en bois. Intriguée, je m'approche, quelle proie a-t-elle déniché ?

 

Un gros insecte

au ventre rebondi

est à son menu

 

   Elle cherche sans arrêt quelque chose à se mettre dans le bec, quelques vers qui font ses délices, elle gratte, soulève, grignote, nettoie avec ses pattes, furieusement et avec plaisir, tout ce qu'elle trouve au jardin…


Une fois rassasiée

tu me donneras un œuf

et moi des graines


@ marine Dussarrat


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Saisir le temps

 

    Ils marchaient dans la rue sans regarder autour d’eux, soucieux d’idées occupant leurs esprits agités. Certains sautillaient, oublieux de l’ancrage, stressés, déracinés, fragiles ; d’autres traînaient leurs semelles comme s’ils voulaient en abandonner une partie au bitume, ceux-là sans doute, épuisés par leur vie, eussent voulu ramper, tracer leur chemin en sous-sol pour se faire oublier ; les enfants quant à eux piaillaient en agitant les bras comme pour chasser ces boisseaux d’ombres émanant de l’univers adulte polluant l’espace. 

   Moi j’observais la rue, j’en captais les moindres détails. C’est alors qu’une femme tirant un lourd caddie, perdue dans ses pensées, et sans doute pressée de regagner son foyer, me frôla. Elle s’excusa. Nous échangeâmes un sourire puis elle s’éloigna. 

   Cette halte, à moins que ce ne soit ce sourire, m’entraîna dans une dimension parallèle.

   Face à moi, sur le mur d’un ancien garage désaffecté, je le vis surgir. Mais qu’était-il ? Je découvrais un cheval à tête de dragon accompagné d’un moine, sans tête, dont le bras semblait lui interdire mon approche. Je percevais la fougue, voire la rage, lorsque je crus entendre claquer les dents de cet étrange destrier, des dents qui semblaient désireuses de dévorer le monde qui était le mien, ce monde arrivé à épuisement à force de destructions, à force de mépris du naturel. 

   Je restais là, interdite, ne sachant plus où moi-même je me situais. Avais-je passé une frontière interdimensionnelle ? Et cette vibration exaspérée, face à notre comportement irresponsable, n’indiquait-elle pas, plutôt qu’une menace, le désespoir d’une autre forme de vie plus empreinte de sagesse ? 

   Étrange sensation que de se perdre dans un espace aussi incertain que celui-ci.


Le vrai le faux - le flou 

l’indéfini du temps

vérités multiples


au cœur des no man’s land

tout parait si insaisissable. 



Adamante Donsimoni - 20 juin 2025



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mardi 17 juin 2025

Pour la page 247

 





Si cela  vous convient je vous propose cette image pour lundi 23 juin
Comme d'habitude nos petites japonaiseries 😉


Voir le coin des retardataires pour découvrir le texte de Martine 
sur la page 246


mercredi 11 juin 2025

La page 246


 


Exhumation


Fossoyeur enterre, déterre,
C'est jour d'exhumation.


Un délabré cercueil
De planches grisâtres
Qui a fait son temps
Remonte à la surface...


Etrange, comme c'est étrange
Décrépitude dessine un sombre visage ;
Malédiction
Que de toucher aux momies ;
Y croire ou ne pas y croire
Déranger un mort
En ferait, un ennemi... !


Fossoyeur enterre, déterre
C'est jour d'exhumation.


Ouvrir le cercueil,
Un crâne aux orbites profondes
Lance un regard noir...


L'homme a l'habitude,
Les cadavres ont leur façon d'être
Ils ne lui font plus peur.


Tirés de leur nuit
froide comme un hiver
Chaux vive


jill bill


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UNE SCÈNE ÉPHÉMÈRE


   Je revois cette planche craquelée, ses fibres écartées tels des arpèges oubliés. Le bois respirait encore les pas des danseurs, le frottement des semelles sur la cire usée. Chaque fissure était une ligne mélodique, un souffle d'accordéon échappé dans la nuit tiède du 14 Juillet. Les lampions tremblaient, les rires fusaient, et mes doigts, encore novices, cherchaient les bonnes notes sur un clavier qui sentait la poussière et la promesse. C'était là, sur cette estrade bancale, que les mélodies prenaient corps et s'envolaient vers le ciel étoilé de la campagne, portant avec elles l'écho d'une joie simple et d'une liberté éphémère.



Planche usée grises
Écho de bals d' Été lointains,
La musique revit .


Marie Sylvie

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La table et la feuille



   Il y avait une table et sur cette table, une feuille. Pas une feuille de papier, mais une vraie, une morte, échappée d’un arbre qui ne poussait plus. Elle s’était glissée dans la fente du bois comme une lettre qu’on ne veut pas lire mais que l’on garde quand même.


Écrite dans l'ombre
la lettre reste sans réponse
la feuille s'effrite



Mona

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Lignes de vie


Apparition sauvage
Sous le flux et la vague
Routes essentielles
Dans le brouillon des voies
Traces où souffle un vent
Contraire et ambitieux

Dans la géographie du temps
Mon cheval obtiendra
Le droit de passage
Sans embûches et questions
Vers un pays d'amour
Et de sérénité

Malgré la fureur océane
Je prendrai le bon chemin
Je l'offrirai à l'Inconnu
Comme une étoile blanche
Qui apaise, régénère
Transfigure et promet


Marine

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Paréidolies


Pareidolie,
un dialogue universel
entre soi et soi
entre soi et le cosmos
entre la nature et soi

infime poussière
participant à un tout
jamais défini
un visage, un animal ?
Juste l'ombre d'une feuille.


©Jeanne Fadosi, vendredi 6 juin 2025

et voici un lien auquel ma requête paréidolies m'a conduite

Trois questions sur la paréidolie, cette capacité de notre cerveau à voir une tête d'ours sur la planète Mars

 

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   De Quiberon au Palais, prendre le risque au-dessus des vagues. Un pari à gagner, survolant les flots, il avance poussé par le vent.


chapeauté de feuille
humant le grand air marin
il funambule 


Belle-Île, la bien-nommée se mérite !


ABC


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Mathilde


   Mathilde, c'est toi ? Où te caches-tu ? Je n'entends que ta voix, lointaine, lointaine ..... J'ai beau regarder de tous côtés, je ne te vois toujours pas. Serait-ce un jeu de ta part ?

   A ton âge voyons, tu joues à la petite fille perdue, celle qui s'est égarée à la croisée des chemins mais je sais pourtant que tu ne quittes plus guère ton fauteuil, que tes jambes refusent les pas.

   Je m'approche maintenant de ton vieux banc de bois, celui que tu aimais tant, celui qui t'a connue adolescente, écoutant tes premiers secrets, vos doux baisers, les promesses et les projets échangés.

Un feu de paille
coule le temps des amours
son soleil l'a blessée


   Marchant, j'ai cru voir une ombre, légère comme un voile soyeux, un joli reflet qui soudain se pose sur le vieux bois grisé.
Ce petit signe du soir semblant deviner mes pensées m'a guidée jusque là, ton banc Mathilde !
   Et là, sur cette vieille planche usée, une feuille d'automne s'est délicatement posée et devine ?
   Ce n'est pas une ombre mais bien le contour d'un visage qui vient réveiller la douceur du soir.
   Un petit bout de vie qui a vécu là des heures merveilleuses s'est incrusté là, narguant le destin .

Un trait à la plume
saluant un parcours de vie
émotion palpable

Balaline 09/06/2025

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Elle arriva poussée par le vent,
Après avoir tourbillonné,
Se posa doucement sur les planches,
Et je vis alors un visage d'homme,
Sortir du dessous de la feuille !


Livia

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Un destin de feuille


   Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, a dit Jacques Prévert et parfois, s'envolent au vent
mauvais ou vers des destinées mystérieuses.

   Il en est ainsi de cette petite feuille qui s'est retrouvée coincée entre les fentes d'une table en bois oubliée par le temps, au fond du jardin de mes grands-parents.

une feuille insolite
entre les planches fissurées -
une odeur de pin
senteur d' effluves marines
me ramenant aux calanques !

   Temps béni de l'été avec ses cigales et ma peau nue au soleil du midi.
Je me projette dans cette période heureuse de ma vie...
Comment cette petite feuille se posa là? Mystère de la vie...

Le temps d'un souffle
elle s'ébat et étale
son ombre portée

Avec un peu d'imagination, j'y vois les ailes d'un papillon !
Une vision gracile que j'ai emportée avec moi..un joli souvenir d'été !


Claudie Caratini (commentaires sur cette page merci)

le 10/06/2025


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La messagère

 

   Elle était venue se poser là, près de moi, à mes pieds, sans bruit. Moi, je rêvassais sous un soleil matinal encore timide que le vent, parfumé d'Océan, n'arrivait pourtant pas à rafraîchir. 

   Les beaux jours palpitaient déjà au cœur des herbes. Je percevais que dans cette nature bousculée par les éléments tout désirait l'amour, la tendresse, la caresse. En mon cœur aussi je ressentais l'appel mais je ne pouvais gommer cette crainte insidieuse qui frappe parfois les esprits les plus confiants. Contre toute attente j'étais ici à percevoir, à éviter de réfléchir. L'abandon est un état tellement agréable. C'est alors que je l'ai vue, curieuse, comme sortant d'une raie de ces planches burinées par la pluie et le sel marin. 


l'esprit de la lande
petit chapeau paysan
feuille morte messagère

  

tout se fane et se corrompt 
il n'est autre que l'amour.

 

Adamante 10 juin 2025 

  


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LE COIN DES RETARDATAIRES 


 L'intrigue pour gouvernail


Lubin et Auriane *, libérés de leur punition, profitent  à plein de leur liberté retrouvée. Ce ne sont pas les idées qui manquent pour s'amuser. Face à la ferme, la vaste cour encombrée offre maint repaires, abris et refuges pour l'indémodable jeu de cache-cache. Auriane, plus souple que son frère, peut se faufiler dans les recoins minuscules lui permettant de gagner presque à tous les coups. Ce qui fait bisquer son jumeau. Quelle jubilation pour la petite fille!

- Mauvais perdant! se moque-t-elle réjouie.

- Pfft! C'est même pas vrai!, se défend-t-il, boudeur.

- Allez! Ne fais pas ta mauvaise tête! A toi de choisir maintenant.

Rasséréné, car au fond, c'est une heureuse nature, Lubin propose de jouer au ballon. Auriane approuve tout sourire. Rapide, agile, elle espère bien triompher là aussi.

L'objet est plutôt rudimentaire.  Un jour particulièrement pluvieux, rendant le travail à l'extérieur impossible, leur père le fabriqua en assemblant quelques bouts d'un cuir usé. Il le bourra de foin sec, tassa le plus possible, consolida la sphère obtenue de quelques tours de ficelle, puis tendit le résultat aux enfants fous de joie.  Depuis lors, cette "balle" leur permet de se défouler, de dépenser leur trop plein d'énergie. Surtout après une journée telle que celle-ci à rester sagement cloitrés dans la maison.

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Fin d'après-midi-

plus rapides que le vent

enfants déchainés

.

A toi! A moi! Les jumeaux se disputent la boule aux coutures irrégulières d'où s'évadent quelques brins d'herbes.  Le chien, surnommé Touffu,  n'est pas en reste pour participer en sautant et aboyant.  Soudain la balle fuse à une vitesse folle s'en allant heurter violemment l'arbre desséché à l'autre bout de la cour. Un AÏE!  caverneux jaillit de l'être moribond. Stupéfaits et intrigués, les enfants s'approchent et examinent, perplexes,  le tronc crevassé. L'intrépide Touffu  vient renifler la base de ce dernier, puis, estimant le danger négligeable, l'arrose avec indifférence.

- Y-a quelqu’un là-dedans? demande hardiment Lubin.

- Oui, gronde une voix mystérieuse, en même temps qu'apparaît un étrange visage noir d'encre, coiffé d'une feuille sèche.

- Lubin, ce n'est pas prudent. Ne t'approche pas trop, murmure nerveusement sa sœur.

- Qui es-tu? Comment es-tu entré dans l'arbre? questionne le garçonnet sans se préoccuper du conseil de sa jumelle.

- Je suis victime d'un sort lancé par le sorcier Bérard le nécromant.

- Nécro... quoi?

- Nécromant. C'est trop compliqué à expliquer à un enfant. Sache seulement que cet homme est cruel et redoutable.

- Ahi!** compatit Lubin.  Comment t'aider à sortir de là?

- Ce n'est pas à ta portée. Seul le vieux sage du chêne Rouvre en est capable. Le connais-tu?

- Moi, non. Mais notre père peut-être. Il sait tout.  C'est le plus fort du monde! Conclut-il avec fierté.

Lassé et sceptique, l'inconnu ne répond pas.

Excités par ce tour étrange que prend leur journée, les bessons filent aussitôt quérir les bons offices de leur géniteur.

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Le soleil descend

et la tension grimpe en flèche-

jeux et tremblements

deux enfants, un chien tout fou

l'intrigue pour gouvernail

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Martine MADELAINE-RICHARD

https://martinemrichard.fr/blog

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* Lubin et Auriane dont j'ai déjà parlé ICI et ICI

** Ahi: exclamation médiévale exprimant l’embarras ou l'empathie.


 

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