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jeudi 8 février 2018

Voici la page 99

Et pour la 100ème ?
Il va me falloir trouver quelque chose d'original à vous soumettre, un truc pas habituel, mais... pas d'inquiétude, je vais trouver. Je cherche.



Une photo d'ABC




Késako[1] ?


Je ne sais pas.
Et toi ?

Est-ce beau ?
Je ne crois pas.
Qu’en penses-tu ?

Est-ce utile ?
Est-ce futile ?
Est-ce habile ?

Cette photo qui questionne
Késako ?
J’abandonne



[1] Variante orthographique de quésaco

Laura VANEL-COYTTE
7 février 2018
Auteure,blogueuse,documentaliste

http:://wwww.lauravanel-coytte.com





 





Miroir aux alouettes :


Patchwork de la vie
Aux courbes multicolores
Certaines se croisent
D’autres s’ignorent

Comme un tour de manège
La pendule avance
Le temps s’emballe
Les voies « s’accordéonent »

Pris dans l’œil du cyclone
Les destins s’enrayent
Grippant le rythme des jours

Sortira-t-on de cette quadrature
Sans tourner en rond ?


ABC















Le guide  

Chacun devrait avoir son phare
Œil de lumière œil à facettes
Bien guidé voir loin
Projecteur projeter
La vie sera projets
L’avenir un escalier de lumière

Radieux sera demain sur un chemin bien éclairé

jamadrou © 7 février 18  (A fleur d'image)





 








Cocon protecteur,
la maison, ce point d'ancrage,
d'une vie sans errance,

quand vient la neige ou la pluie,
la morsure d'un soleil brûlant.

Le casanier qui ne la quitte jamais, la voyageuse entre deux errances, lui demandent-ils à quoi elle rêve ? Qui sait si elle ne voudrait pas elle aussi quitter son pays déserté ou partir vers d'autres contrées préservées des tumultes du monde ? Ou simplement de chevauchées fantastiques, toiture au vent ?

Au kaléidoscope
de l'immobile automobile,
la maison fractale

s'expose en une mise en abîme
au regard attentionné.

Écoute ! écoute le murmure des éclats de miroir ! Entends-tu les rires et les pleurs, les soupirs et les silences ? Chaque parcelle de matière, en gardienne de leurs secrets, est l'écho des âmes passées ici, quelques heures ou toute une vie.

©Jeanne Fadosi, mercredi 7 février 2018
 http://fadosicontinue.blogspot.fr/






Page 99

Masque tragique
Création d’un artiste cubique 

Le phare s'éteint
Sa lentille éparpillée
Ne sauvera pas les pêcheurs

Miroir brisé
La sirène aux yeux bleus
Pleure des larmes de sang

 Josette



 







Phare diamant

Il ne sait plus dans quel sens tourner, pris de folie, comme un escalier, il s’enroule sur lui-même. 
Il veut tout capturer.
Les formes qui l’entourent, piégées dans ses facettes, s’abandonnent, révèlent des secrets montant des profondeurs de leur inconscient. 

 


Un plissé de calcaire déploie lentement ses ondes jusqu’au centre où l’œil d’Horus apparaît au-dessus d’un édifice vieux rose au cœur bleu.  Pyramide ou cadran solaire ? Qu’importe, c’est au choix. Il faut se laisser entraîner par la vibration, pénétrer le secret en gardant le silence. Mais autour c’est certain, il y a le désert, l’ombre et la lumière, le sable, la sècheresse, le désir d’eau qui s’exprime avec le blanc de craie. 



L’éventail se déploie ensuite en tonalités bleu acier. Rien de tranchant ici, le côté métallique des formes s’adoucit dans l’ocre rosée venue le tempérer et glisse imperceptiblement vers le poli des pierres médiévales. Au sommet de la première lame bleue, un visage, le nez en tête de serpent dont le corps s’enroulant au-dessus de la tête, suggère une corne de bélier. 




Effigie romaine, masque maya, intaille magique, plus je la regarde et plus je contemple une véritable œuvre d’art.

  
Cette forme mystérieuse qui me parle avec tant de force, ne serait-ce pas un simple et banal phare de voiture ?
Phare diamant où se reflète un pan de l’histoire du monde. Il n’est rien de plus riche que la simplicité, il y a dans le banal tant de choses à découvrir.

©Adamante Donsimoni
6 février 2018
http://le-champ-du-souffle.blogspot.fr/



Le coin des retardataires :



Miroir à facettes
Défragmenté
Puzzle
Fractales
Déconstruction
Brisures
Pour voir en faux
Côté regain
O temps trompeur
Suspend ton cours...

Marine D






dimanche 4 février 2018

jeudi 1 février 2018

Voici la P 98




James Abbott McNeill Whistler, Nocturne en noir et or, La fusée retombante, 1875,huile sur bois, 60 x 46 cm, Detroit Institute of Arts, Detroit




 

Ma nuit.

Dans cette brume nocturne
je vois trembloter des ombres
arrosées de petites notes d’or
qui rassurent mon cœur épouvanté
par l’immensité de ce ciel noir.
Ma peur, je vais l’exorciser avec mon pinceau.
J’ai appris à aimer et même à rechercher
ces atmosphères nocturnes où
bien installée dans l’ombre de ma nuit
cachée derrière mon chevalet
que j’aime nommer le paravent de mes peurs
je trace ma partition aux couleurs de mes rêves.
S’élève alors en moi une clarté si nette
que tout me semble accessible.
Je peins mon côté sombre
pour me donner le pouvoir d’accéder à la lumière.
Je sens dans mon dos
ton ombre guider ma main
qui inconsciemment
trace au cœur du sombre
le feu qui éclaire mes nuits.
J’appellerai le tableau qui vient de naître :
«  Feu ton âme, nocturne en pluie d’étoiles. »
Ouf, je viens de déposer mes tristes oripeaux
Je suis pour un temps libérée.

jamadrou © 29 janvier 18  (À fleur d'image)

©Jamadrou








Nocturne en noir et or, La fusée retombante

Aux feux d’artifices, j’ai toujours préféré le bal   qui les précédait ou les suivait
Je me désolais que l’annonce de la pyrotechnie interrompe ma danse et mes chants.
Cependant, comme tout le monde, je levais la tête pour voir le bal des fusées
Qui retombait ensuite en une gerbe dorée et colorée sur le paysage nocturne.

Mes bijoux argentés ou dorés enfilés pour le bal s’unissaient aux tableaux des ciels des Peintres : depuis Baudelaire, je savais que « Les parfums, les couleurs et les sons se répondent[1]. » Kandinsky et Whistler ont ainsi pu lier couleur et musique en des titres
De morceaux comme « Nocturne » ou « Improvisation » où les couleurs dansent.


[1] BAUDELAIRE, Correspondances

©Laura VANEL-COYTTE
Auteure,blogueuse,documentaliste
http:://wwww.lauravanel-coytte.com








D'un vacarme assourdissant
Un monstre surgit gueule béante
Crachant sa langue de feu
Dans le ciel crépusculaire

Les étoiles pleurent des étincelles

Mannequins tétanisées
Des ombres passives à l'écart de la ville
Restent sur la rive
Devant l'artificielle
Perturbation de l'ordre régulier de la nature

Un rendez-vous avec l'au-delà


©Josette T







Artifices


Le ciel brille de mille feux
Foisonne d'étoiles et de nébuleuses
Le firmament renvoie
Aux humains
Les feux des villes
Les faux-semblants
Les nuits aux lueurs factices
Le ciel raconte
Et transmute
Les noirceurs maquillées
Il faut aller bien loin
Bien loin
Traverser les grands trous noirs
Pour apercevoir
Un ciel originel

Va nous chercher la voie lactée
Avec ta plume mon Pierrot 
Nous décrocher la lune 
Et les étoiles opalescentes...
  

©Marine D








Pluie d’étoiles
au tréfonds des souvenirs -
feu d’artifice

La nuit s’enveloppait de son voile sombre, quand, au cœur de la grotte mystère jaillirent des flammèches multicolores. Une écharpe d’étoiles tourbillonnait dans le ciel. Bouche bée, les yeux écarquillés, nous restions statufiés, entre crainte et émerveillement.

Posant sur la toile le fruit des souvenirs, pas à pas, je revis le frémissement de la découverte du premier feu d’artifice de mon enfance. C’était plus beau, c’était plus grand, c’était plus fort. Mon tableau, miroir émotionnel, esquisse la mémoire d’un enchantement…

Pluie d’étoiles
en découverte enfantine –
pâle reproduction

Les souvenirs comme autant de pellicules instantanées, gardent, à jamais, gravé à cœur, l’intensité des sentiments…

©ABC







 

"Harmonie du soir"*

Étincelles dans le ciel,
douceur d'un beau soir d'hiver.

Elles tombent, éphémères paillettes de lumière, cadeaux des alchimistes qui ont préféré la fête à la guerre.

Le feu d'artifice
sur le ciel d'encre gris noir
poudre d'or le fleuve.

Sagesse des harmoniques
quand la poudre ne fait que danser.

©Jeanne Fadosi, jeudi 1er février 2018
pour l'herbier de poésie 98

http://fadosicontinue.blogspot.fr/

* titre emprunté à un poème de Baudelaire :



lien  

et en illustration sonore un extrait du War requiem de Benjamin Britten 







L’accueil de l’eau

L’horizon s’est enflammé, le lac se trouble. Dans la nuit, quelques spectres de passants s’égarent sur les berges, comme dans la contemplation de ces fusées étincelantes retombant en fumée.

Le rêve brisé
se casse en mille éclats d’or
accueil de l’eau

Le feu toujours retourne à l’eau. La vie ? un éclat puis l’ombre souveraine des abysses incertains où se perd notre compréhension du monde.


©Adamante
http://le-champ-du-souffle.blogspot.fr/



 Et, une fois n'est pas coutume, puisque cette page fait quelques référence à Baudelaire, un de mes enregistrements sur ma chaîne you tube "le fou et la vénus".



 

Un gros câlin à Jill, qui a vécu un moment de grande angoisse, je ne m'avance pas en disant de notre part à toutes. Sans oublier Serge qui il y a peu a vécu le départ douloureux d'un proche.

L'herbier ne vous oublie pas.







 

dimanche 28 janvier 2018

Un feu d'artifices pour la P 98




James Abbott McNeill Whistler, Nocturne en noir et or, La fusée retombante, 1875,huile sur bois, 60 x 46 cm, Detroit Institute of Arts, Detroit


Whistler, peintre dandy

 Et pour en savoir plus Artips, on en apprend des choses ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

jeudi 25 janvier 2018

P 97 sous le signe de l'eau


Petit rappel, sur l'herbier pas de rime ni de versification,  pour la révision c'est ici  :  



mais aussi et toujours en haut de chaque page







 
Les amoureux du dimanche...



Alphonse aimait emmener la Martine au lac, la petite évasion dominicale sans même louer une barque. Près de ses flots, sur le rivage sa chérie et lui, le temps suspendait son vol et sous la brise parfumée, ils déjeunaient en paix, de peu cher. Parfois il se prenait à tailler un roseau en flûte pendant qu'à la coupe elle sirotait son vin de coteau, le regard bleu dans le vague.
Alphonse aimait la Martine, la Martine aimait le lac où ils coulaient quelques douces heures, entre le printemps et l'automne, lui laissant tomber des mots de Lamartine.
Ô temps, ô lac...
Les plus beaux de nos jours...
Oublieux du reste
Quand le métier d'artiste rame
Et que vogue la galère...
Alphonse, comédien, avec et sans cachet, à vivre alors au crochet.
La Martine, pharmacienne, dedans à plein temps.
Entre chien et loup ils pliaient bagages pour reprendre le cours de leur vie.
Un au revoir, un moment à se retenir, puis des silhouettes qui s'effacent, sans trace, chacune de leur côté.

Père ne voulant pas d'un Alphonse pour sa Martine, mère non plus !
A un saltimbanque, nuage au tableau, on préfère un banquier.
En attendant, ils fermaient les yeux en lui ouvrant la porte le soir...


jill bill






 


Cadre noir
pour escapade blanche -
reflets dans le lac

À travers l’œil de bœuf, le carcan de sa vie s’évade. Sur la chaîne de ses pensées, les nuages dansent, en s’éclaircissant.

Mouvance à l’horizon
De saute-mouton en saute-nuage
s’enchaînent les sommets

le lac calme le jeu
fausse torpeur

Comme un obstacle infranchissable, une barrière aquatique, ses idées sombrent en brasses coulées. Il ne sait pas nager...

Entre lac et monts
Dame Nature en deuil
camoufle ses angoisses

La nuit le plonge dans la perte de ses illusions. Dernière chance d’un sursaut, le vent chassera-t-il la grisaille de l’instant ? Son regard se heurte à l’horizon. Il espère des lendemains plus avenants.

ABC










Sur le lac du temps immobile
le regard flotte, 
vide de pensées,
cœur lourd 
d'une attente en territoire inconnu
entre ici et ailleurs
ici et nulle part.

Entre espoir et abandon,
au bord du désespoir.

Sur le lac du temps immobile,
la vie suspendue
à l'inattendu.


©Jeanne Fadosi











Sur le lac d'argent
La nuit
                       approche
Flottent et s'étiolent
Les angoisses
                       les envies

La complainte
                          d'un violon
Clame l'amour perdu
L'absence

Indifférente
                           la vie passe
Tout se tait à la fin


Toujours tu me manqueras
Toujours je t'attendrai
Mon petit farfadet


Marine D









Le lac


Il s’étire entre terre et ciel, il balance doucement les reflets moutonneux et sombres des nuages

Loin, à l’horizon
quelques sommets, la neige
et là-bas, le froid

Les buissons impassibles observent du rivage le flot ininterrompu de ces porteurs d’eau, voyageurs infatigables qui traversent les airs, masquent le soleil.

La terre humide
se transforme, voici la boue
aux pieds des herbes

Nul ne se risque sur les rives. Le lac médite sa nature profonde dans le silence d’un hiver trop mouillé.

©Adamante
http://le-champ-du-souffle.blogspot.fr/





 





Elle

ELLE semble si docile
Apaisée
Attentive
à la plaine argentée étendue à ses pieds.
Son échine est offerte
aux caresses des nuages
au bruissement des vents
aux regards envieux grimpant jusqu'à ses cimes.
Et nous marchons encore
dans ce silence blanc
aux vastes solitudes
l'esprit nu et fiévreux
à la conquête de la grâce.

Balaline

 


 












Trouver le calme dans mon paysage d'âme

Trouver le calme dans son paysage calme
Fuir ceux qui nous critique et nous blâment
Je clame haut et fort, sur mon blog, je déclame
Mes acrostiches, mes poèmes, je m'enflamme
Je suis une fille de feu de Nerval, je suis flamme
Je me brûle souvent à cause des gens infâmes
J'aime les oriflammes, devant l'art, je me pâme
Achetez mes livres, je proclame
Je le demande, je vous prie, je réclame 
Pour trouver le calme dans mon paysage d'âme

Laura VANEL-COYTTE