Photo Balaline |
Et pour le fêter le Grand Jacques:
Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
Au jardin papillon Au jardin des rêvesLe printemps batifole Les esprits batifolentAkènes et pétales Espoirs et doutesValsent sous la bise Dansent au vent des tempêtesRêvant des fruits Imaginant un bel avenirD’un amour innocent Dans un monde sereinLeurs larmes de joie Leurs semences de paixSèment au petit bonheur Égrènent au petit bonheurDes notes colorées Des pousses coloréesSous la baguette magique Sous la baguette magiqueD’un lierre en fête D’un rameau d’olivierAu-dessus de leur tête Au-dessus de leur têteTournoient des hirondelles S’envolent les colombes©ABC
Du rose à l'âme
Une clarté laiteuse,un ciel de litcomme ondée printanièreen cotonnade douce.Peu à peu,les ombres tristes de l'hiveraux aquarelles grisessuccombentau charme désuetdu souffle de la vie.C'est un ballet de joie,explosion d'insolencedes beautés éphémèresqui roucoulent tendrementsous les premiers rayons.Fête du renouveau, du rose à l'âme,instants parachevéspour ces belles impatientescourant après le temps.Un jour, des joursEt puis la vie s' échappe...
Oh ! Printemps, vil marchand de promesses et fadaises.Au dehors, l’aube de l’an neuf pleure une étrange lumière,Promesses multicolores, gouttes d’un sang de saison qui l’altèrent.Sur ces murailles d’enceinte que font, à ma clairière,Les branches d’arbres encore teintées du gris de l’hiver,Elles volent en rang, ordonnés parachutes, les aigrettes d’une dent-de lion.A l’œil, le mien, qui regarde, tu arraches un étonnant frisson :L’ellébore noir, ou l’aigremoine, branches autonomes et filaires,Font un bouquet de langues vertes, de lierres, qui glissent entre deux matières .Les fleurs d’aubépine, de cerisiers sauvages, voguent dans un ciel de laitComme une couvée un peu perdue sur l’infini marais :Des pétales s’en détachent, ils se cherchent un destin de confettis.Pauvres canetons égarés, perdus : le vent le leur avait pourtant promis.Mais aux marchands de fadaises, c’est connu, les mensonges ne coûtent guère.Oh ! Printemps, vil marchand de fausses promesses et de troubles mystères.Serge De La Torre 05/06/2017http://decoeuretdencre.blogspot.fr/
Akènes et fleurs de pommiers
Akènes et fleurs de pommiersdanse le printemps danseakènes et fleurs de pommierssi loin déjàSur une branche d’acacia, l’homme se rêvesur une branche d’acaciaquelques pétales sont tombésL’été dénude le printempsadieu la robe d’épouséeenvie de feuenvie de flammeenvie de fruitsvoici la ronde des pistilset les promesses avortées jonchent le solla Terre se fendla Terre se ridesourire meurtrisa robe déchiréeAkènes et fleurs de pommiersla vie gémitl’homme se taitAkènes et fleurs de pommiersl’espoir gelése change en larmeslarmes de ciellarmes de sang sacrificiellesAkènes et fleurs de pommiersdernier soupir du printempsdernier souffle renduet pas un cridans un trou de poussièrela folie couveet c’est la mortAkènes et fleurs de pommiersvoici le chant de la dernière abeille.
FleurElle flotte sur le TempsIgnorant le nuageDe pensées ardoisées.Elle se laisse porterPar le rythme enivrantD'un ruisseau de senteurs.Elle tangue et oscillePapillon éphémèreSur la brise printanière....