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jeudi 1 mars 2018

Page 102, que du bleu !

Je rajoute le logo de Susi S, ce magnifique chat noir me fait craquer.



Sachez qu’ici, en cette page, tout est permis sauf la rime
En user ne serait pas sage, il vous faut rester magnanime
Et si mon cigare vous enfume, que direz-vous de mon humour
Ne sombrez pas dans l'amertume, appréciez donc mes calembours
                       
Hum ! pour l'humour ? C'est un peu plus bas, vous verrez. 

                                                                                                                                           





Image de SusiS



Elle n'ira pas plus loin. Cette plage est celle où d'un désir elle est devenue promesse. C'est une très vieille dame maintenant et le continuum bleu océan lui évoque le bleu France qu'elle ne connaîtra plu et le bleu horizon de ce père qu'elle n'a pas connu.

Bleus de la mémoire
toute une vie à attendre
de le retrouver

Le petiot l'a conduite jusqu'au bout de leur terre. Des barques chauffent leur dos à la douceur de l'aube. Ciel et mer lui offrent un infini turquoise ouvert sur l'avenir.

Un ailleurs forcément meilleur. 

Un jour il prendra l'une de ces barques vers d'hypothétiques prospérités poussées sur l'engrais des champs de bataille.

Douceur océane
qui apaise qui console
qui berce d'espoir

L'enfant promet à l'aïeule de ne rien dire à ses parents des coquelicots du chemin des Dames qu'il ira cueillir pour les disperser sur sa tombe absente.

Cette vie construite sans lui
née d'une étreinte d'adieu

En-deçà de l'onde
la plage absorbant leurs pas
murmure « n'y vas pas »

Au-delà de l'onde
désespoir des souvenirs

Et le vertige irrépressible du vide vers un futur inconnaissable.

©Jeanne Fadosi, mercredi 28 février 2018
pour l'herbier de poésies 102

https://fadosicontinue.blogspot.fr/search/label/l%27herbier%20de%20po%C3%A9sie
 
 
 
 
 
 

Bleu

Le soleil sur les épaules
Je lève les yeux vers le ciel
Et ce bleu du Maroc, éternel
M’en rappelle d’autres

Le bleu des nus de Matisse
Bras croisés derrière la nuque
Jambe repliée devant le buste
Le bleu du Maroc de Matisse

« La porte de la Casbah » bleu
Lumière de l’Orient, unique
Bleu de la mer ou de l’Atlantique
Bleu de volume et de distance

Comme pour son aîné Cézanne
Qui peignit beaucoup de vases
Bleus : bleu de cobalt, bleu de Prusse
Bleu d’outremer, noir de pêche

Le bleu de cobalt des faïences
Et des maisons portugaises
Le bleu d’outremer tiré d’une pierre
Le «  Prusse » plus bleu que le bleu pétrole.

Le bleu utilisé par Majorelle *
Pour peindre sa villa marocaine
Choqua tant de monde
Qu’on l’appela « bleu Majorelle »

C’est un bleu outremer intense
Clair, doux qui tranche
Avec le vert des plantes
Et les fleurs jaunes, oranges …

« Plus bleu que le bleu de tes yeux, Je ne vois rien de mieux, Même le bleu des cieux »
Chantait Edith Piaf à son amoureux.

  
Chez moi, il y des palmiers
Dans le ciel dégagé

Chez moi, il y a des nuages
Dans le ciel d'orage

Chez moi, il y a l'océan
Qui joue avec le vent

Chez moi, il y a la pluie
Qui tombe même la nuit

Chez moi, il y a le soleil
Qui rit dès le réveil

Chez moi, le champagne
Pétille dans les verres

Chez moi, le thé somnole
Dans le midi de canicule

Chez moi, c'est ici encore
Chez moi, c'est là-bas si fort 

Laura VANEL-COYTTE
http:://wwww.lauravanel-coytte.com

Peinture de Jacques Majorelle

Le bleu Majorelle
















Goutte d’eau
Vers l’horizon
Coup de chaud
À toute vapeur
Simple nuage

Au cœur du ciel
Lenteur vagabonde
Vert, blanc, azur
En voyage

De la mer au ciel
Du ciel à la mer
Insatiable ronde

La boucle est bouclée







 




Un jour à la mer.

Il m'a dit "les photos sont là et il ne reste qu'à les prendre.*
Alors j'ai voulu la prendre pour garder la beauté de ce jour. Il m'a dit:

Flouter la mer est péché
bien trop vite prise
la beauté s'est envolée

Il est bien malin celui-là, mais le vent est de sortie et j'ai du sable plein les yeux !  Moi je dis que les photos sont comme les souvenirs, elles racontent ce que chacun veut conserver dans un coin de son âme. Moi, maintenant,  quand je prendrai (dans mes bras) une photo, je penserai à la serrer très fort contre mon cœur, elle ne pourra s'envoler.  Elle sera mon amie, il n'y aura que moi pour la comprendre,  l'apprivoiser. Na ! Salut Robert, tu as vu ? Tu n'es pas sur la photo. Tu étais parti pêcher ?

*Une citation de Robert Capa.








Le cœur et la marée



Tu suis le front de mer
Au gré de la marée
Sur cette plage immense
Mousseuse d'écume
Qui avance, qui recule
Tu crois entendre clamer
Dans le vent frisant la dune
La voix des continents lointains
Tu ne peux pas te plaindre
Personne ne t'entend
L'amour n'est plus offrande
Les cœurs sont verrouillés
Tu dois avancer encore
Vers le ciel azuréen
Ton esprit s'abandonner
Faire allégeance au présent
Espérer que de l'autre côté
Tout au bout de la mer
Plus loin que l'horizon
Au delà du bleu si bleu
Et des nuages qui tremblent
Tu pourrais encore et encore
Donner un peu de la chanson
Dont ton âme a la clé






 

 
Hum ! hop hop ! Hum !


 
"Certains jours, se lèvent sur les côtes, de bien étranges brumes
Qui font lucides, les mal voyants,  jusqu’aux plus myopes ;
Ces jours-là : sable, mer et ciel se télescopent !
Qui saura les désunir, quand la mer ainsi s’enrhume ?"

                               




 


En mémoire du bleu

Ils avaient couru vers le bleu
ce bleu tendre de leur adolescence
fleurs pervenche à la rosée de l'aube
Ils avaient joué dans le bleu
saphir limpide de la vague océane
profond, vertigineux
ensorcelant et doux
Ils s'étaient aimés dans le bleu
bleu nuit aux portes des promesses
des mots sucrés si lumineux
un drap de soie sous les étoiles
dans le balancement des flots

L'été a chaviré brutal
le bleu a sombré dans le noir
les rires effacés sous la brume
La mer a pris la couleur de l'hiver
le coeur ne bat plus sa mesure

C'était hier, ce bleu myosotis
il avait la couleur de ses yeux
c'est pourquoi l'océan me parle
On ne guérit jamais tout à fait
de ces bleus posés sur l'absence







 



C’était la Dame bleue


Tout est bleu, la terre, l’eau, le ciel et mon regard. Non, ce n’est pas du flou qui fait vibrer l’espace. Il y a là un appel à l’unification

L’air épouse l’eau,
la brume d’éternité
apaise l’âme

L’horizon ne dit plus son nom, tout ce bleu le dévore.  C’est alors qu’une silhouette m’apparaît. Elle descend de mon regard pour se poser, comme un oiseau, sur cette écume de rêves. Je me souviens…

C’était la Dame bleue,
elle m’invitait à la suivre
mais il faisait trop froid

Au bord de la plage, si loin de ce rendez-vous manqué, enveloppée de bleus, je m’abandonne.