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vendredi 2 novembre 2018

Ça trottine page 123


Voici la page, merci de vos participations, mais avant de vous en laisser lecture voici une demande. 
J'ai souvent d'énormes difficultés à faire une mise en page cohérente (impossible cette fois malgré le temps passé à essayer. Vous pouvez le constater).
À l'avenir, lorsque vous m'adresserez vos textes, pourriez-vous :

  1. les rédiger dans un doc joint en .doc 
  2. ne pas faire de mise en page
  3. ne pas utiliser de majuscules ni de gras, pour les titres par exemple
  4. et les rédiger en times (tout le monde doit avoir).

J'espère que comme ça je n'aurai plus de problèmes. J'espère car Je crois aussi qu'il y a des problèmes liés à l'administration sur blogspot qui refuse de traduire avec des mises à la ligne en collant tout à la suite (délicat pour un haïku par exemple).
Un grand merci 
Adamante
Ganga cata - Pin-tailed Sandgrouse- Carine NoushkaLe mâle est devant la femelle qui fait la roue


Pavane

Tout en harmonie
d'une cadence au pas de l'oie
ode à la nature
loin des foules hypnotiques
d'humains déshumanisés.

©Jeanne Fadosi   
lienvers mon blog sur le mot clé l'herbier de Poésies









       Fenêtre sur « cour »...




Pour plaire à une jouvencelle
Un bête tour de roue
Croit-il
Le payera en retour...

Faut-il encore avoir un ticket !

Il court à la cata Ganga...

Pucelle se refuse,
Il a beau faire l'arc
Pour tirer son coup,
La Jeanne brûle ses espoirs
Dans la chaleur de l'été...

Depuis, quoi de n’oeuf ?
«Madame » a eu trois petiots
Avec un paonneur de profession... 

Pour plaire à une jouvencelle
Un bête tour de roue
Croyait-il
Le payerait en retour...
















Madame se pavane
Fier et arrogant
Monsieur feint l'ignorance 










  




Le monde à l'envers-
et si la femelle pavane
le mâle s'esbaudit!






Conflit de couple-
quand la femelle fait la roue
le mâle fait la moue
            Claudie (sans blog)








A deux

A deux on est plus fort
On avance en cadence
Chantant  et caquetant
Nous partirons au bois
Si le loup n'y est pas
Si le chasseur y est
Attention de ne pas
Prendre du plomb dans l'aile
Ou bien sur nos cuissots
Allez zou en avant
Du nerf et de l'allant !













Ballade du Ganga cata en haïku et tanka
L’un derrière l’autre
ils avancent à petits pas-
le cri des graviers


Tenue de fête
Monsieur ouvre la route
Madame fait la roue

Sous le soleil exactement
tous deux se dandinent


Et… et un et deux !
Ganga cata à petits pas-
la terre brûlée 
Adamante




    Et, pour s’amuser un peu, un micro conte




Cata Ganga, conte du Ganga cata

Il était une fois un couple de Ganga cata qui avançaient à petits pas dans la poussière, sous le soleil brûlant de midi.
Comme ils étaient beaux dans leurs robes de feu, ornées pour lui d’un vaste plastron orangé et pour elle d’un petit collier blanc.
Ce couple royal et fier traversait le désert, tête haute et cuisse altière.
Lui ouvrait la marche, levant haut la patte pour se rafraîchir les ergots échauffés par les pierres. Elle, tout en le suivant, pour s’éventer plus que les pattes, faisait très dignement la roue pour s’aérer le croupion.

Ce qu’il ne faut pas faire tout de même quand il fait trop chaud !




Le site de Carine Noushka, un grand merci à Elle.  





Le coin des retardataires 


Amoureux et heureux
seuls au monde
ils tracent leur route

demain est un autre jour
arrêt sur image


dimanche 25 février 2018

Oubli, confusion et révision



Oublier, cela arrive. D'un côté on est persuadée d'avoir envoyé une participation et puis non, c'était la précédente qui était un peu en retard. De l'autre côté, quand on compose la page, on a l'œil un peu trop rapide, on copie un texte qui, parce qu'il contient le mot neige, file immédiatement s'ajouter à une page en cours, sauf qu'il concernait celle d'avant.

Dialogue entre le  la "Petite voix de la sagesse"  et le "Grand emplumé qui gère tout" :

- Pas de Nina sur cette page là, voyons, fais un peu attention là-haut !
- Ben, c'est pas d'ma faute j'ai lu l'mot neige !
- T'as lu l'mot neige et ça t'suffit !
- Ben c'est que... à force de lire, j'ai pas tilté !

- Ben oui, c'est ça. T'as pas tilté ! Alors maintenant tu t'y colles !
Je vous invite donc à revisiter la page précédente, ce serait dommage de rater le texte de Balaline.
https://imagesreves.blogspot.fr/2018/02/un-arbre-la-neige-la-page-101-des-contes.html


J'en profite pour remettre ici un texte sur le haïbun qui dort dans un tiroir de l'Herbier :

"On réfléchit"

Le haïbun mêle prose et haïku (5/7/5) ou 17 syllabes,  parfois tanka (5/7/5-7/7) ou 31 syllabes,  qui s’enchaînent dans une suite logique de lecture, une sorte de narration. Une prose (c’est essentiel) illustrée d’une poésie avec qui elle lie relation.
Sans la prose, on ne peut parler de haïbun.
Le haïbun relate une expérience, un voyage, un moment vécu, concret (réel ou imaginaire).
Il recherche avant tout la simplicité, la concision qui convient aux choses de la nature, du quotidien ou du ressenti, ainsi que nous l’apprennent aussi les poètes chinois.
Enfin il refuse la rime et la versification et toute forme de redondance ou de maniérisme.
Il exprime un certain détachement de son auteur qui devient ainsi une sorte de chroniqueur sensé toucher son lecteur par la mise à distance de son émotion. Car c’est le lecteur qui doit vivre l’émotion. L’auteur, par la qualité de son détachement et la justesse de son ton, doit faire en sorte de la lui communiquer.
La prose est essentielle car elle est censée nous faire partager un cheminement d’idées, nous faire vivre les éventuels moments de rupture, (tant dans l’idée que dans le rythme).
Enfin, le haïbun exige d’être ciselé car la concision nécessite une certaine recherche de l’épure, c’est cela qui suscitera l’émotion chez le lecteur. Le non-dit traverse le texte et lui donne son souffle.
S’il ne faut pas céder à la redondance, il ne faut pas non plus se satisfaire d’une écriture simpliste.  Pensée orientale oblige, nous sommes sur la voie du juste milieu…
Un sacré exercice ! (un exercice sacré ?)
Le lecteur touché par l’émotion doit pouvoir trouver son chemin de liberté à la lecture pour goûter les images et la profondeur du récit. Je dirais que le lecteur doit avoir là toute liberté de créer sa propre mise en scène.
La valeur d’un haïbun est certes suggestive, ce que l’on peut dire c’est que l’exercice n’est pas simple, surtout lorsque l’on est pétri de rimes et de versification comme l’est notre civilisation occidentale.
La vraie valeur, au sein d’une communauté d’écriture comme pour soi-même, c’est principalement de s’y risquer.
Alors, s’il est une question que l’on peut se poser une fois le texte écrit, n’est-ce pas celle-ci :
« -Si je devais reprendre mon texte en me pliant à toutes ces règles, comment évoluerait-il ? »
Adamante donsimoni

PS. Si vous passez par ici, allez donc lire les commentaires, 
ils vous révèleront bien plus que ces quelques mots 
au sujet du Haïbun (et famile, haïku, tanka etc.)

vendredi 7 juillet 2017

Voici les haïbuns de la page 82, Rembrandt à l'honneur




Aux brins de l'herbier et à ses lecteurs fidèles

    
 
Voici une belle récolte qui mêle au mieux la prose et le haïku, ou le tanka.


Mais que seront juillet et août avec les congés ? Cela va sans doute avoir une incidence sur les parutions, moins de participations, des lieux plus ou moins connectés...

Bon, c'est décidé on ne décide de rien, on déclare l'aventure ouverte et les parutions incertaines.

Qu'en pensez-vous ?

    

En tout état de cause, profitez des vacances, n'hésitez pas à vous perdre dans les pages de l'herbier, 

Là pas de risque de coup de soleil, mais peut-être la chance d'en sortir illuminé. AD
 






Rembrandt (Rembrandt van Rijn) (Pays-Bas, Leiden 1606-1669 Amsterdam)  



Au bord du chemin
à sa porte et sous son toit
à l’abri du temps

C’était presque hier, au cœur de la France entre montagnes, forêts et vallées, une silhouette à sa fenêtre. Rêve, illusion ou réalité, toute de noire vêtue, était-elle femme ? Était-elle sorcière ?

Un sourire édenté
quelques phrases en patois
toutes barrières tombent

Des mots à déchiffrer, une cruche, l’eau tirée de la fontaine, nous voilà attablés. Sa solitude s’éclaire de notre émerveillement, des multiples questions de vie, joie de nos fils !

Eau de la fontaine
emplie la cruche du partage -
quelques poules picorent

Servante des châtelains n’ayant point quitté son nid, eux sont partis vivre ailleurs l’aventure urbaine et les progrès du monde. Elle se souvient, elle raconte, elle a tant aimé, tant donné. Ces racines sont ici, elle y est née, elle y mourra, pas vraiment abandonnée.

Loin du rêve
point de sorcière une femme
- une vraie rencontre








Sagesse des bois et forêts



« Ô le bel exil
Que d’exister en forêt
De cueillir la vie
Comme fruit du paradis
Comme fleur ou lumière ! »

Pour s’endormir en sagesse, le vieillard se chuchotait ces quelques vers apportés jadis par un oiseau merveilleux pendant le premier jour de construction de sa maison si éloignée de l’humanité.

« Ô le bel exil
Que de respirer sans fin.
Bonheur est maison. »




http://suzame-ecriplume.eklablog.com/







La rencontre

Après un long voyage à travers la campagne, en ce temps reculé inscrit dans nos mémoires, un voyageur fait une halte. Appuyé sur son bâton, il s’arrête, embrasse du regard la chaumière où un vieillard accoudé à la porte l’observe.

Ses pauvres pieds meurtris
implorent un peu de repos
un si long chemin…

Mais à cet instant, rien ne presse.  Le monde paysan a ses rituels. On s’observe, on se jauge. L’arrivant le sait, il laisse au vieillard le temps de se faire une idée.
Il sait qu’en échange des nouvelles des pays voisins, le vieux lui offrira le gîte pour la nuit, dans la paille de l’appentis qui jouxte la pauvre demeure et, pourquoi pas, un bout de pain, peut-être même une tranche de lard.

Un geste de salut
un raclement de gorge
un pas vers l’autre

En attendant, deux mondes se rencontrent.
À l’étranger de prouver sa bonne foi, ne pas brusquer le contact, tisser une relation de confiance sans hâte ni précipitation.

Le dos fatigué
peut attendre la paille
si convoitée

L’essentiel se joue dans une sorte d’étirement du temps, comme un bâillement de détente.
Si la rencontre a lieu, le sédentaire accueillera le vagabond. Il fera ce soir moisson de nouvelles qui le maintiendront éveillé durant ses longues soirées de solitude, bien longtemps après que le voyageur aura disparu, avalé par le silence de la forêt.











Dans le jardin sur l’île il y a une maison. Dans la maison il y a une vieille vie.

Triste personnage
A la porte de sa cabane
Bougie à la main.

Accablante est l’attente alors le personnage regarde au loin.  Il voit deux oiseaux bien serrés l’un contre l’autre là sur le tronc couché face à la maison.

Triste solitude
D’une vie qui s’en va
Vouloir être oiseau.

La bougie s’éteindra,  la vieille vie aussi,  alors l’âme, tel un oiseau libre, s’envolera.




    










Le chalet sur la montagne

Sur les bancs de l'école, au temps de l'insouciance et des grandes espérances, ils avaient fait un pacte.

Ils l'avaient rêvé
leur cabane du bout du monde
pendant tant d'années.


Au temps des fenaisons, ils allaient aider aux foins, main d'oeuvre docile oubliant l'école et ses leçons. A flanc de montagne ils partaient en escapade pendant que les grands se reposaient.

Ils l'avaient trouvé
disparaissant sous les herbes
désarticulée.


Au fil des étés, elle a abrité leur amour candide d'enfants, leurs émois adolescents, pendant que les grands négociaient des alliances.

Ils l'ont rebâtie,
clou après clou, planche à planche
pour y habiter.


Les anciens se moquaient d'eux. On disait "les amoureux". Ils protégeaient leur secret. Longtemps ils ont hésité au nom à lui donner, "Paradis" ou "Ça m'suffit"


Ils l'ont enrichi
de dentelles de papier,
des rires des enfants,

Des arpents à cultiver
leur entente indestructible.




J'ai trouvé cette version du vieux chalet, Jeanne, elle me semble intéressante. AD












À l'orée de l'été


Nacrée de rose sous la touffeur moite des pins, l'ombre rousse enveloppe le silence.
Trop de tout en cet après-midi d'été. Trop de jaune, trop de bleu, trop de lumière.
L'océan, plus loin, appelle de sa cadence.

Rêve de solitude
à deux pas des flots bleus
Le temps s'étire


Elle vit là depuis très longtemps, le corps poudré d'embruns, d'iode et de poussière.
Mille instants passés, serrés dans la lumière et dans l'obscurité, des joies qui courent 
au matin et s'éteignent au soir.

Un champ de sable et d'eau
pour une vie entière
Quelques flaques de bonheur


Parfois, elle laisse s'échapper des envolées d'enfants, des rires sous la pinède, des cigales en amour,
des parfums de la terre.
Toujours debout, bienveillante et rouillée,un peu sensible aux vents, mais tant aimée, choyée, 
bercée, élue depuis cinq générations.












Le vieil ermite...


En vieil ermite à l'entrée d'un bois 
il a charpenté un chalet,
sans charme aucun, pareil à lui-même,
en bois brut...


À l'orée du bois
il est un vieux bûcheron
Écorce craquelée


De femme on ne lui connaît,
tous le surnomment barbe bleu parbleu !
Il braconne le garenne, le lièvre, la perdrix,
use et abuse de son alambic de derrière les fagots...


Hiver comme été
pas d'eau de pluie au tonneau
Vin de chaudière


Salut le père Rembrandt, besoin de quelque chose ?
Il baragouine un nenni entre ses dents,
le garde-champêtre poursuit son chemin,
marmonne à son tour, sacrée vieille branche !