Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
Quelle richesse de se promener dans cette page, avec toutes ces vidéos.
Paul Barton est vraiment un magicien.
Je vous souhaite plein d'émotions, l'œil humide et le cœur comblé.
Je ne sais quand je proposerai une autre... image ? musique ? autre ? Je ne sais, ce que je sais c'est que c'est un vrai bonheur que de vous lire.
Un immense merci ! Tiens, si je savais jouer du piano, je vous jouerai quelque chose. Bon, il vaut mieux que ce soit Paul Barton.
Merci, aux poètes et à nos visiteurs, un herbier content.
Adamante
Ce qu'en dit Paul Barton, le pianiste.
"Mongkol est un ancien éléphant bûcheron de 61 ans. Il a passé sa vie en captivité à transporter des arbres dans la forêt thaïlandaise. Son corps est déformé par le dur labeur, il a perdu son œil droit et ses défenses au cours de cette pratique forestière brutale.
Mongkol a été secouru et amené à Elephants World pour passer paisiblement le reste de ses jours, libre au bord de la rivière Kwai.
J’ai découvert que Mongkol est un éléphant extrêmement doux et sensible qui aime la musique, surtout ce mouvement lent de Beethoven que je lui joue occasionnellement de jour comme de nuit. "
Tandis que coule la rivière aux flots rapides mais harmonieux de cette nature si paisible, on ne s' étonne point de voir un piano posé sur l'une de ses rives et l'on pressent déjà comme un certain mystère, la magie des instants d'une histoire à naître, à vivre, à ressentir profondément dans ce paradis vert sur un coin de la terre.
Sur son piano un chant
À l'autre bout du monde
Rencontres inespérées
L'homme n'est pas toujours le sauvage que l'on croit, il a même souvent la générosité du coeur et oeuvre pour ses semblables et pour les êtres souffrants.
Ainsi Paul Barton offre sa musique aux vieux éléphants blessés ou aveugles.
De ces instants uniques chargés d'émotion, naît un sentiment de communion intense.
Des notes envolées
Adagio au clair des matins
Cadeau lumineux
L'éléphant retrouve un semblant de bien être, ses oreilles frémissent, quelques traces de larmes sur sa vieille peau ridée, la musique l'apaise, il renoue avec l'humain qui l'a tant exploité, meurtri, détruit.
Elle se mit en quête sur You tube , et y fit des rencontres peu banales.
Hazel, l’ânesse qui s’essaye à la chanson avec ses maîtres au son de la guitare.
Un tout petit écureuil pourtant réputé aussi timide que les cornes d’un escargot.
Des vaches, les unes dansant au son d’un orchestre de Jazz, ou l’autre, tombant amoureuse d’un accordéon.
Et bien d’autres encore.
Dans les réserves de Thaïlande, dans un sanctuaire dédié à nombre d’éléphants rendus aveugles par la grâce des hommes s’en servant comme bulldozers pour la déforestation d’une partie de la planète bleue,
un dénommé Paul Barton, pianiste réputé
consacre beaucoup de son temps à soulager les douleurs de ces vieux éléphants si proches des humains qui les ont maltraités.
Piquée par la curiosité, elle continua sa recherche :
Un éléphant dans un cadre aquatique au bord d'une rivière chantante et un homme qui y pose son piano comme un peintre poserait son chevalet. Tels sont les acteurs de cette vidéo. Magie de l'instant à capter! Emerveillement!
Le piano chuchote
à l'oreille de l'éléphant-
suavité
Touchante réaction, l'éléphant est intéressé, voire fasciné, il s'approche du piano, dodeline de la tête comme s'il voulait suivre la musique, son oreille dans un élan spontané se met à vibrer, il fait quelques pas rythmés vers cette douceur si apaisante.
Douceur pianistique
vibrations sensorielles-
harmonie des coeurs
Certes, ne dit-on pas que la musique adoucit les moeurs, mais on peut observer comme l'a souligné Aristote que l'éléphant est « la bête qui dépasse toutes les autres par l'intelligence et l'esprit ».
L'homme et l'éléphant par le biais de la musique ont appris à communiquer. Beaucoup d'émotion et de tendresse imprègne cette vidéo pleine d'humanité. Surtout quand on sait que cet éléphant, victime de mauvais traitements est vulnérable et a besoin d'attention pour se rétablir.
Il progresse lentement, le vieil éléphant. Les sages ne sont pas pressés. Il s’avance vers ce rendez-vous insolite où un piano, en pleine nature, l’attend.
quelques cris d’oiseaux
le chant de la rivière Kwaï
tout n’est que musique
Le pianiste à son tour s’avance. Il assure sa partition contre le vent. Il est si aisé pour un papier musique de s’envoler à tire notes pour jouer les petits bateaux dans la rivière
quelques gestes lents
c’est le temps qui prend son temps
déjà un point d’orgue
Le vieux sage, tout près de l’homme, reste immobile. Il se prépare à goûter l’instant rare et précieux qui s’offrira à lui dès le premier accord. Il le sait, le silence intérieur qui apaise les corps est rituel de purification, indispensable avant le concert.
quel instant précieux
que celui d’une promesse-
le cœur s’ouvre en grand
Tout est prêt. L’homme vient de s’asseoir. Il attaque les première mesures saluées par quelques battements d’oreilles de l’immense mélomane. Le cœur exprime ainsi son trop plein
un balancement
la musique envahit le grand corps-
la tendresse
L’immense pachyderme, repose avec délicatesse le bout de sa trompe sur la berge. Est-ce pour mieux goûter ces vibrations d’amour que lui offre l’homme en train de jouer ? Comme c’est bon l’amour après une vie d’esclavage, après tant de contraintes, tant de souffrances et de blessures.
Âme blessée, corps violenté ce vieux bûcheron a tant de douceur à offrir…
Un texte absent de la page, et pourtant je l'avais enregistré et importé, une mauvaise manipulation ? En tout cas une incompréhensible absence. Alors pour me faire pardonner cette inattention à la relecture bien désagréable, le voici ici.
Les nuages sont lourds et doux à la fois, cotonneux, et le ciel est gris, d'un gris envoûtant. Son reflet dans l'eau m'attire, féérique et tendre. Ou dangereux.
La surface de l'étang me paraît dure, comme gelée, j'ai envie d'y marcher, de patiner, de rêver, de m'agripper aux branches qui en jaillissent.
Les buissons sont colorés, comme des ballons surgissant de l'onde, projetés par une main invisible.
Il n'y a pas un bruit, pas un souffle, tout est immobile, suspendu.
Et puis une parenthèse..
À la nuit tombée,
Souffle au-dessus de l'étang
Vol de grues cendrées.
J'ai rangé mes pinceaux, mon chevalet.
À l'horizon, un arc-en-ciel. Il trouble mon rêve, tombe dans l'eau, un frisson m'étreint.
Juste un petit mot pour notre ami Jill Bill qui tricote sa guérison en attendant de revenir nous enchanter de ses mots. Alors ce petit haïku pour porter nos pensées :
Brume de pensées
derrière le gris du ciel
l'espoir, en fleur.
Adamante
et tous les brins. Un bouquet de bises pour toi JB.
- « .................................... - « Tu crois en Dieu Mémé, dis ...
- « je crois, ....... comme tout le monde.
- « en Dieu , je suis moins sûre ...............
- « Enfin, Je crois dans le dieu que je me suis bricolé, comme tout le monde.
Tout le monde revendique SON Dieu, fabriqué. Ou pas. Regarde :
Eau bleue par ici
Tu vogues sur l’Océan
Eau noire par là
Cette eau que nous avons sous les yeux, ma chérie, elle reflète le ciel.
Et le ciel ce soir est bien orageux !
Quel à venir, dis
Et pourtant, dos au soleil
Tout l’or de l’automne »
Françoise La Vieille Marmotte, jeudi 18 février 2021
Petit chêne aux feuilles d’or :
Sous un ciel sombre tant de hargne déversée dans le lit des cours d’eau. Champs, bois et sentiers surnagent.
Baignade forcée
au bord des rives submergées -
les arbres pataugent
Pour la première fois, le petit chêne aux feuilles d’or se contemple dans le miroir qui l’entoure. Il eut si soif cet été, il a tant bu cet hiver ! Est-ce un mirage ? Il croit rêver dans ce paysage aquatique. Il songe à apprendre à nager.
Brillance d’or
d’un faible rayon de soleil –
premier portrait
Ne regarder que l’éclat d’un instant en évitant de voir la catastrophe environnante. Le petit chêne est jeune, beau et dynamique, il s’adaptera aux situations extrêmes. Il ignore la répétition, la lassitude, la désespérance, autour de lui tout est si magique !
En artiste peintre
Dame Nature cache sa tristesse
d’un voile d’élégance
Dis-moi, Terre-Mère, est-ce pour consoler les jours que tu m’as conservé mon habit de lumière ? Que les flammes des arbres brillent encore aux couleurs d’automne ?``
Notre belle Adour a débordé, encore une fois à l'issue d'un déluge qui a détrempé terres et vallons. Venue des montagnes pyrénéennes elle a coulé vive ou tranquille dans les vallées pour,bien plus tard,atteindre l'océan. Elle accueille dans ses méandres pêcheurs, oiseaux et amoureux de la nature.
Gorgée de lacs bleus
de trois torrents assemblés
pleine de vaillance
Aux portes d'Aire sur Adour,l'Adour reçoit le Lees qui baigne de ses vertes courbes notre Vic-Bilh lumineux, et hop elle dévale et inonde champs, routes et fossés, coupe les communications et nous oblige à chercher des passages moins périlleux.
Plus tard les gaves du Lavedan, du Haut-Béarn et du Pays basque lui apporteront leurs eaux vives, leursfrayères à saumon revenus dans leur lieu de naissance, tout comme les anguilles. Connus pour leurs « barthes » ces marais riches et giboyeux terres d'inondations et de pâturages, où se côtoient le fameux poneylandais et les petites vaches tout terrain.
Après le Gers
les Landes s'en souviennent
de Tartas à Dax
À Bayonne, Adour et Nive se rejoignent avant d'aller se jeter dans l'océan à La Barre, elle a charrié tant d'eaux vives, de petites rivières, déposé ses nappes de limon, mais rien ne l'arrête et finalement elle redeviendra les orages passés ce fleuve plein de charme qu'ont chanté les poètes et les troubadours locaux...
Les arbres du jardin ont les pieds dans l’eau, et les nuages promettent de leur en offrir encore.
Arrivant de l’horizon lointain, d’énormes cumulus assombrissent le ciel.
lourde chape grise
sensation de fin du monde-
le questionnement
Les dieux dessinent aujourd’hui, d’une bien belle façon, leur colère sur la campagne. Tout semble si doux dans ce paysage inondé. Mais derrière l’apparente douceur, la force des eaux est terrible.