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mardi 9 mars 2021

Pour la page 174" Deux Fauves"

 

Je vous propose, au choix, deux "fauves" à l'écriture, 

pour lundi

 en haïbun (nous en devenons des maîtres non ?)


"La joie de Vivre" de Henri Matisse

Huile sur toile 174 X 238 cm -  exposée à la fondation Barnes, près de Philadelphie.


Ou (et)


André Derain, L’Estaque, route tournante, 1906, Museum of Fine Arts Houston



Et pour découvrir ou redécouvrir le Fauvisme 

dont Matisse fut tête de filevisitez ce lien


Notez bien les références des reproductions sur vos blogs

(prises sur le site en lien).

dimanche 7 mars 2021

P 173

 

Coucou les Brins,

 

Quelle richesse de se promener dans cette page,  avec toutes ces vidéos. 

Paul Barton est vraiment un magicien.

Je vous souhaite plein d'émotions, l'œil humide et le cœur comblé.

Je ne sais quand je proposerai une autre... image ? musique ? autre ? Je ne sais, ce que je sais c'est que c'est un vrai bonheur que de vous lire. 

Un immense merci ! Tiens, si je savais jouer du piano, je vous jouerai quelque chose. Bon, il vaut mieux que ce soit Paul Barton. 

Merci, aux poètes et à nos visiteurs, un herbier content.

 Adamante

 

Ce qu'en dit Paul Barton, le pianiste. 

 "Mongkol est un ancien éléphant bûcheron de 61 ans. Il a passé sa vie en captivité à transporter des arbres dans la forêt thaïlandaise. Son corps est déformé par le dur labeur, il a perdu son œil droit et ses défenses au cours de cette pratique forestière brutale.

Mongkol a été secouru et amené à Elephants World pour passer paisiblement le reste de ses jours, libre au bord de la rivière Kwai. 

J’ai découvert que Mongkol est un éléphant extrêmement doux et sensible qui aime la musique, surtout ce mouvement lent de Beethoven que je lui joue occasionnellement de jour comme de nuit. "   

https://www.facebook.com/PaulBartonPiano 

https://www.youtube.com/watch?v=_4AcjvsVn5k&ab_channel=PaulBarton 


L'installation du piano et le jeu, toujours avec Mongkol : 

https://www.facebook.com/PaulBartonPiano/videos/681924909144558 


et l'autre facette de l'Artiste 







Adagio à fleur d'émotion

 

Tandis que coule la rivière aux flots rapides mais harmonieux de cette nature si paisible, on ne s' étonne point de voir un piano posé sur l'une de ses rives et l'on pressent déjà comme un certain mystère, la magie des instants d'une histoire à naître, à vivre, à ressentir profondément dans ce paradis vert sur un coin de la terre. 

  

Sur son piano un chant

À l'autre bout du monde

Rencontres inespérées

  

L'homme n'est pas toujours le sauvage que l'on croit, il a même souvent la générosité du coeur et oeuvre pour ses semblables et pour les êtres souffrants. 

Ainsi Paul Barton offre sa musique aux vieux éléphants blessés ou aveugles. 

De ces instants uniques chargés d'émotion, naît un sentiment de communion intense.

 

Des notes envolées

Adagio au clair des matins

Cadeau lumineux

 

L'éléphant retrouve un semblant de bien être, ses oreilles frémissent, quelques traces de larmes sur sa vieille peau ridée, la musique l'apaise,  il renoue avec l'humain qui l'a tant exploité, meurtri, détruit. 

 

Un souffle sur la main

L'émotion nous étreint

La musique panse


Balaline 4 mars 2021




 



De l'eau qui murmure

un piano droit sur la rive

un éléphant sage


Quelques notes douces égrenées

et le buzz sur les réseaux

 


L'éléphant tout ouïe

un écureuil intrigué

la musique en lien


Pour les animaux blessés

pour tenter d'apprivoiser

 

©Jeanne Fadosi, jeudi 4 mars 2021


 



 

Planète confinée

les touristes ont déserté

leurs plages d'Eden


La musique pour consoler

les petits singes affamés


©Jeanne Fadosi, jeudi 4 mars 2021


 

https://www.rtbf.be/musiq3/article/detail_en-thailande-le-pianiste-paul-barton-joue-pour-apaiser-des-singes-affames?id=10638805``

 






 



Elle se mit en quête sur You tube , et y fit des rencontres peu banales.

Hazel, l’ânesse qui s’essaye à la chanson avec ses maîtres au son de la guitare.

Un tout petit écureuil pourtant réputé aussi timide que les cornes d’un escargot. 

 Des vaches, les unes dansant au son d’un orchestre de Jazz, ou l’autre, tombant amoureuse d’un accordéon.

Et bien d’autres encore.


Dans les réserves de Thaïlande, dans un sanctuaire dédié à nombre d’éléphants rendus aveugles par la grâce des hommes s’en servant comme bulldozers pour la déforestation d’une partie de la planète bleue, 

un dénommé Paul Barton, pianiste réputé 

consacre beaucoup de son temps à soulager les douleurs de ces vieux éléphants si proches des humains qui les ont maltraités.

Piquée par la curiosité, elle continua sa recherche :


https://www.radioclassique.fr/magazine/articles/covid-19-les-singes-affames-en-thailande-apaises-par-beethoven-grace-au-pianiste-paul-barton/



Elle se souvint alors 

« du pleur de la chamelle » 

qui valût récompense à une jeune cinéaste,


https://fr.m.wikipedia.org/wiki/L%27Histoire_du_chameau_qui_pleure

 



                                    Frères humains vous

                              Monstres  ou  vous  les fêlés 

                                     Silence on joue. Hou !


                                    Elle renvoya dos à dos  

                                 scientifiques z’et religieux 

                          qui n’en croyaient pas leurs z’yeux.

 


Françoise jeudi 4 mars 2021


 



L'homme au piano et l'éléphant

 


Un éléphant dans un cadre aquatique au bord d'une rivière chantante et un homme qui y pose son piano comme un peintre poserait son chevalet. Tels sont les acteurs de cette vidéo. Magie de l'instant à capter! Emerveillement!


Le piano chuchote

à l'oreille de l'éléphant-

suavité


Touchante réaction, l'éléphant est intéressé, voire fasciné, il s'approche du piano, dodeline de la tête comme s'il voulait suivre la musique,  son oreille dans un élan spontané se met à vibrer, il fait quelques pas rythmés vers cette douceur si apaisante.


Douceur pianistique

vibrations sensorielles-

harmonie des coeurs


Certes, ne dit-on pas que la musique adoucit les moeurs, mais on peut observer comme l'a souligné Aristote que l'éléphant est « la bête qui dépasse toutes les autres par l'intelligence et l'esprit ».


L'homme et l'éléphant par le biais de la musique ont appris à communiquer. Beaucoup d'émotion et de tendresse imprègne cette vidéo pleine d'humanité. Surtout quand on sait que cet éléphant, victime de mauvais traitements est vulnérable et a besoin d'attention pour se rétablir.


L'homme et l'éléphant-

des réserves de tendresse

à partager

 


Claudie Caratini



 

Collage - Marine D


      Mongkol 


L'éléphant Mongkol

rescapé des massacres

écoute la musique

 

tout proche du pianiste

il savoure  la mélodie


 

Chacun de nous

connaît ce moment ineffable

où la paix est un baume


 

Animal mon ami

ton  innocence est une leçon

à ne jamais oublier


            

marine D






 







Le pianiste insolite



La musique adoucit les mœurs

Qu'importe l'endroit, elle met à l'envers

Ici le cœur d'un mastodonte

Qui inspire la frousse, mais,

Devenu inoffensif mélomane...

Ah, rien de classique là-dedans, me trompe-je... !?


Accoudé comme on s'accoude à un bar

Pour siroter une bière, en solitaire,

La bête écoute, captivée...


L'eau qui passe semble applaudir

 Si loin de la société dite civilisée

Et ses divertissements urbains...


« Joue homme blanc joue

Pour moi l'éléphant à tes pieds

Moi le baladeur de touristes,

Plein l'dos parfois...



jill bill







 

Mongkol, le mélomane


Il progresse lentement, le vieil éléphant. Les sages ne sont pas pressés. Il s’avance vers ce rendez-vous insolite où un piano, en pleine nature, l’attend.


quelques cris d’oiseaux

le chant de la rivière Kwaï

tout n’est que musique


Le pianiste à son tour s’avance. Il assure sa partition contre le vent. Il est si aisé pour un papier musique de s’envoler à tire notes pour jouer les petits bateaux dans la rivière


quelques gestes lents

c’est le temps qui prend son temps

déjà un point d’orgue


Le vieux sage, tout près de l’homme, reste immobile. Il se prépare à goûter l’instant rare et précieux qui s’offrira à lui dès le premier accord. Il le sait, le silence intérieur qui apaise les corps est rituel de purification, indispensable avant le concert.


quel instant précieux

que celui d’une promesse-

le cœur s’ouvre en grand


Tout est prêt. L’homme vient de s’asseoir. Il attaque les première mesures saluées par quelques battements d’oreilles de l’immense mélomane. Le cœur exprime ainsi son trop plein


un balancement

la musique envahit le grand corps-

la tendresse


L’immense pachyderme, repose avec délicatesse le bout de sa trompe sur la berge. Est-ce pour mieux goûter ces vibrations d’amour que lui offre l’homme en train de jouer ? Comme c’est bon l’amour après une vie d’esclavage, après tant de contraintes, tant de souffrances et de blessures. 

Âme blessée, corps violenté ce vieux bûcheron a tant de douceur à offrir…


la musique apaise

c’est là sa grande magie-

le don de l’espoir.


Adamante Donsimoni

 



 








juste de passage, l'émotion en écho à vos mots et une vision personnelle de la scène :


sa trompe posé sur l'épaule du pianiste,

l'éléphant remercie.

Les notes chantent leur complicité,

la paix en partage ! 


ABC9 mars 2021 à 09:49 





 







lundi 1 mars 2021

Pour la page 173

 



Et que diriez-vous d'écrire à partir de cette vidéo ? 

Pour lundi prochain (si j'arrive à me connecter)




lundi 22 février 2021

P 172 un texte oubié

 

Un texte absent de la page, et pourtant je l'avais enregistré et importé, une mauvaise manipulation ? En tout cas une incompréhensible absence. Alors pour me faire pardonner cette inattention à la relecture bien désagréable, le voici ici. 

Vraiment désolée Annette.

 


Photo Nathalie Manaud - devant la maison


 

Le ciel


Les nuages sont lourds et doux à la fois, cotonneux, et le ciel est gris, d'un gris envoûtant. Son reflet dans l'eau m'attire, féérique et tendre. Ou dangereux.

La surface de l'étang me paraît dure, comme gelée, j'ai envie d'y marcher, de patiner, de rêver, de m'agripper aux branches qui en jaillissent.

Les buissons sont colorés, comme des ballons surgissant de l'onde, projetés par une main invisible.

Il n'y a pas un bruit, pas un souffle, tout est immobile, suspendu.

Et puis une parenthèse..


À la nuit tombée,

Souffle au-dessus de l'étang

Vol de grues cendrées.


J'ai rangé mes pinceaux, mon chevalet.

À l'horizon, un arc-en-ciel. Il trouble mon rêve, tombe dans l'eau, un frisson m'étreint.


Mirage soyeux

Vol des oiseaux migrateurs

Appel du lointain.


C'est déjà demain.


Annette



 

dimanche 21 février 2021

La page 172


 


 

Juste un petit mot pour notre ami Jill Bill qui tricote sa guérison en attendant de revenir nous enchanter de ses mots. Alors ce petit haïku pour porter nos pensées : 

 

 Brume de pensées

derrière le gris du ciel

l'espoir, en fleur.


Adamante  

et tous les brins. Un bouquet de bises pour toi JB.

 



Photo Nathalie Manaud - devant la maison



                                             




-  « Dis Mémé tu crois en Dieu ?

-   «    ....................................          -  « Tu crois en Dieu Mémé, dis  ...

-   «  je crois,  .......   comme tout le monde.

-    «  en Dieu ,  je suis moins sûre  ...............

-     «  Enfin, Je crois dans le dieu que je me suis bricolé, comme tout le monde.

 

             Tout le monde revendique SON Dieu, fabriqué. 
             Ou pas.
              Regarde :

                                                     Eau bleue par ici

                                                 Tu vogues sur l’Océan

                                                      Eau noire  par là   


Cette eau que nous avons sous les yeux, ma chérie, elle reflète le ciel.

                Et le ciel ce soir est bien orageux !

                                                      

                                                        Quel à venir, dis

                                                  Et pourtant, dos au soleil

                                                       Tout l’or de l’automne »


                            Françoise La Vieille Marmotte, jeudi 18 février 2021


                                              


                                                           


                                            







 



Petit chêne aux feuilles d’or :



Sous un ciel sombre tant de hargne déversée dans le lit des cours d’eau. Champs, bois et sentiers surnagent. 


Baignade forcée
au bord des rives submergées -
les arbres pataugent


Pour la première fois, le petit chêne aux feuilles d’or se contemple dans le miroir qui l’entoure. Il eut si soif cet été, il a tant bu cet hiver ! Est-ce un mirage ? Il croit rêver dans ce paysage aquatique. Il songe à apprendre à nager.


Brillance d’or

d’un faible rayon de soleil –

premier portrait


Ne regarder que l’éclat d’un instant en évitant de voir la catastrophe environnante. Le petit chêne est jeune, beau et dynamique, il s’adaptera aux situations extrêmes. Il ignore la répétition, la lassitude, la désespérance, autour de lui tout est si magique !


En artiste peintre

Dame Nature cache sa tristesse

d’un voile d’élégance


Dis-moi, Terre-Mère, est-ce pour consoler les jours que tu m’as conservé mon habit de lumière ? Que les flammes des arbres brillent encore aux couleurs d’automne ?``

 

Splendeur fugitive 
chassant les idées noires 
aux caprices des vents



ABC





 


 


L'Adour


Notre belle Adour a débordé, encore une fois à l'issue d'un déluge qui a détrempé terres et vallons. Venue des montagnes pyrénéennes elle a coulé vive ou tranquille dans les vallées pour,  bien plus tard,  atteindre l'océan. Elle accueille dans ses méandres pêcheurs, oiseaux et amoureux de la nature.


Gorgée de lacs bleus

 de trois torrents assemblés

pleine de vaillance


Aux portes d'Aire sur Adour,  l'Adour reçoit le Lees qui baigne de ses vertes courbes notre Vic-Bilh lumineux, et hop elle dévale et inonde champs, routes et fossés, coupe les communications et nous oblige à chercher des passages moins périlleux.

Plus tard les gaves du Lavedan, du Haut-Béarn et du Pays basque lui apporteront leurs eaux vives, leurs  frayères à saumon revenus dans leur lieu de naissance, tout comme les anguilles. Connus pour leurs « barthes » ces marais riches et giboyeux terres d'inondations et de pâturages, où se côtoient le fameux poney  landais et les petites vaches tout terrain.

 

Après le Gers

les Landes s'en souviennent

de Tartas à Dax


À Bayonne, Adour et Nive se rejoignent avant d'aller se jeter dans l'océan à La Barre, elle a charrié tant d'eaux vives, de petites rivières, déposé ses nappes de limon, mais rien ne l'arrête et finalement elle redeviendra les orages passés ce fleuve plein de charme qu'ont chanté les poètes et les troubadours locaux...


Si belle Adour

comme à une jolie femme

on lui pardonne tout


       Marine D    




Inondation



Les arbres du jardin ont les pieds dans l’eau, et les nuages promettent de leur en offrir encore.

Arrivant de l’horizon lointain, d’énormes cumulus assombrissent le ciel.


lourde chape grise 

sensation de fin du monde-

le questionnement


Les dieux dessinent aujourd’hui, d’une bien belle façon, leur colère sur la campagne. Tout semble si doux dans ce paysage inondé. Mais derrière l’apparente douceur, la force des eaux est terrible.

  

palette en demi-teinte 

les verts meurent doucement-

quels sombres reflets.



Adamante Donsimoni

18 février 2021

Ici le texte de Annette qui a été oublié