On y va en haïbun ?
Danse avec matou - huile/toile - 30x30 - Adamante |
Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
Danse avec matou - huile/toile - 30x30 - Adamante |
ABC
Serge DeLa Torre
Josette
Mysticisme libertaireComme un typhon surgissant de la brume, j’ai vu se dessiner la silhouette d’un Djinn, mais il n’y avait pas de lampe à huile. Voilà que les codes étaient bouleversés. Un génie sorti de nulle part, glorifiait l’inconsistance d’une vapeur plus floue que la divinité même. Ce génie pied de nez à la tradition, grand désorganisateur de la création, tourbillonnant sur lui-même comme pour signifier son caractère insaisissable, était l’incarnation de l’inacceptable.Que de remous, que de remugles s’agitèrent alors au sein des croyances jusqu’ici si bien bordées d’assurances et de lois, accordées sur la note cristalline de la transcendance paternelle si rassurante. Alléluia !Quel désarroi ! Même marcher sur la tête me semblait plus plausible face à cette irruption à peine définie, issue de cette vapeur insoumise, bafouant tous les repères jusque-là glorifiés. Le vide, j’étais face au vide et je perdais pied devant ce néant à peine esquissé. Mon cœur s’embrasa soudain. Le foyer nourrit par cette démonstration insurrectionnelle assécha tout ce qui en moi comptait d’humidité. Je vivais la combustion spontanée de mes certitudes qu’aucune branche, croisée lors de cette ascension irrépressible de mon esprit troublé, ne pouvait arrêter. J’avais largué les amarres, la terre s’éloignait de mes pieds, je connaissais le vertige des altitudes. J’étais réduite au feu du mysticisme libertaire, dérivant dans l’entre deux d’un monde inexistant.
http://www.un.org/fr/events/endviolenceday/
http://fadosi.over-blog.com/article-anne-sophie-64870737.html
Aquarelle de Steve Mitchell - un grand merci à lui - Thanks Mr Mitchell -
Ma
pastourelle...
Quand
je monte chez toi
Mon
amour de bergère
Que
c'est haut là-haut
Pour
venir te faire la cour
A
la montagne...
Partant
à l'aube
Dans
la brume qui enveloppe
Le
lointain
Son
ciel blanc mouton
Je
m'y perds plus d'une fois
En
chemin, mais,
L'Amour
donne des ailes,
Du
courage sur mes deux jambes,
Je
grimpe, je grimpe
Avec
mon p'tit bouquet d'églantines...
Et
je chante,
Elle m'a dit d'aller siffler
Là-haut,
sur la colline...
Mais
voilà qu'il pleut, il pleut bergère,
Voici
venir l'orage et l'éclair qui luit...
Ô
faut-il être Amoureux
De
sa pastourelle,
A
perdre chemin et raison
Sous
les intempéries...
En
route je croise le loup, hélas,
Abrité
sous une cape rouge... !
Adieu
ma mie,
Adieu
ma pastourelle...
Phénomène météo ?
J’imagine que tu as peint ma forêt de Chartreuse
Au moment où, juste pour mon regard,
Les nuages et la brume accrochés au sommet des grands
sapins,
Deviennent écume de mer,
Au moment où l’océan de mes mots devient musique du
silence.
Cette musique du silence que recherche les pères
Chartreux
Bien vite je nage
Et me sens flotter au dessus de toute contingences
matérielles
Je me sens évoluer dans une création fraîche, pure.
Je ne
suis que fines particules dans l’anticyclone des idées:
Ces seules subsidences d’altitude,
Celles qui permettent de donner des ailes aux
pensées.
Pour moi,
Ce phénomène étrange existe
Par rayonnement de cette aquarelle, du rêve et de ma
froide réalité.
Phénomène météorite
Phénomène météorologique
Phénomène magique....
JD. Jamadrou.com
le 14 nov. 8h du mat'
Loin
du dernier sentier
Dans
la forêt rendue à sa virginité
la
biche a fui loin du chasseur.
Les
cimes séculaires ont griffé les nuages
pour célébrer leurs noces de coton.
Parmi
les Géants
les
brumes s'effilochent
en
molles guirlandes.
Les
combats de l’aube
Dame
Nature ouvre, avec peine, chaque matin, les yeux du soleil ;
À
l’heure où ce paresseux aimerait encore, dans son lit, buller.
La
brume des forêts,
Détrempées
jusqu’au lavis,
Rince
l’œil de nuées.
Dans
le vallon, la lumière se tient sous un édredon blanc de nuages,
Écharpes
cotonneuses qu’effilochent la cime des sapins.
L’épicéa
digne,
Très
haut, redresse son fut,
Ouvre
grands ses bras.
La
nuit habite entre les arbres et s’y cache encore dans les terriers,
Le
silence, tranquille, serein, règne : et chaque sapin
Est
un guerrier prêt à le servir, mieux même, à le défendre.
Le
peintre amoureux
Les
voit, et avec les yeux,
Et
avec le cœur.
Les
feux de l’aube violacent l’air, estompent les contours.
La
lumière gagnera-t-elle, aujourd’hui encore,
La
longue guerre qui se livre en sous-bois ?
Voile
de nuages
Qui
courent après le vent,
Arrête
donc le temps !
Il
peint, l’artiste, les dévers et les multitudes.
Mais
il est loin, loin … Dans l’aurore, il saisit l’infini.
Et
dans son tableau, vois ! simplement il te le rend.
Le
chant des loups
Le
fouet cinglant du vent dans l’ombre des pins provoque le froid irritant de l’hiver.
La mousse perlée amortit les terreurs portées par la vibration des brumes.
L’univers
tout entier se raconte dans les souffles de la forêt.
L’air
du chant des loups
enfle
à la cime des pins
- un
chemin perdu
Des
siècles d’angoisses tissés de mousses humides s’inscrivent dans ce grand livre
ouvert sur la cécité du monde.
Il
n’est pas un brin d’herbe qui ne soit conscient de la vie.
Trop
de ténèbres
au
cœur de l’humanité
- et
juste les sapins
le
rêve d’éternité
est
perclus de mensonges.
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