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vendredi 30 novembre 2018

page 127 dans la brume

Voici les formes de la brume.  


N'oubliez pas d'envoyer vos textes en pièce jointe -en docx, caractère Times -  et si vous n'oubliez pas de noter votre lien c'est encore mieux.  Bon vendredi.









Elle ne savait plus où elle habitait

Derrière son voile
Dame Brume cache le jour -
mur du doute

Elle ne savait plus où elle allait

Sur sa route
un écran de fumée
elle perd le nord

Elle avançait tout de même en se tenant par la main

Au-dessus des nuages
Sieur Soleil darde ses rayons
en dessous des nuages
son chemin serpente
en tirant les rideaux d’incertitude
elle ouvre les volets de son avenir

Comme il n’y a pas de fumée sans feu
Il n’y a pas non plus de chemin sans espoir

 ABC 
















Une page froissée
des idées dans le brouillard
c'est la panne des mots

Tant d'images  qui défilent
sur nos écrans sans pathos.










La locomotive noire charbon...


Il était une fois,
Ma mère, je m'en rappelle,
La locomotive noire charbon
En gare entrant
Soufflait son épais brouillard
En toutes saisons
Sur le voyageur à quai, immobile...

Passe muraille
Fantôme
Il disparaissait dedans...

Et je n'étais plus rien
Et je n'existais plus
L'espace d'un instant
Ensevelie, comme une morte,
Dans ce linceul de brume...

Si j'aimais le chocolat en bâton
Au distributeur de l'endroit
Il me plaisait plus encore
D'être mangée par cette bouffée...

Il était une fois,
Ma mère, je m'en rappelle,
La locomotive noire charbon
Un billet pour la ville voisine
Pas obligation, non par plaisir
Que le poinçonneur trouait
Comme dans la chanson de Gainsbourg...


Dieu est un fumeur de Havane
Papa l'était de Gitane, grand-père de pipe...


 jill bill



 et un second pour la route !



Le dupeur...

Il m'enfume
Pour m'aveugler
Il m'embrouille
Je ne suis pas dupe...

Il m'embrouillarde
Pour me cacher
Sa double vie
Son double je...

Il m'enfumait
Je me brouillai avec
L'amour flou
Met le vague à l'âme...

Il m'embrouillardait,
Vapeurs d'alcool
Se dissipent au matin,
Adieu mon cauchemar...






  





Regardez ces deux images
Puis regardez bien celle de droite

Dans ce brouillard je vois, là,  en haut à gauche  La Bête, difforme, qui semble avec sa patte tenir un cigare, ce cigare qui fait  tant de fumée, tant de vagues  qui font tousser.
Son nez est très grand,  ce n'est peut-être qu’un bec.
« Ah ! Non ! C’est un peu court ça Jamadrou comme description 
Tu pourrais dire à propos de ce nez bien des choses en somme…
un clic ici

–  Tu aurais pu me dire tant de choses ma chère jamadrou 
Si tu avais un peu de lettres et d’esprit.»
N’ayant pas beaucoup de lettres et si peu d’esprit,  j’emprunte donc à Edmond Rostand sa variante gracieuse.
« La Bête aime à ce point les oiseaux qu’avec son nez, maternellement, elle se préoccupe de tendre un perchoir à leurs petites pattes. »
Je dis maternellement et non pas paternellement car regardez bien la Bête, son sexe au milieu à gauche est bien dessiné et c’est un sexe de femme.
Bête de scène  femme fatale merveilleuse actrice, pour moi dans ce brouillard c’est elle que je vois et elle s’appelle Sarah, 
regardez encore à ses pieds je vois un, deux petits lapins dociles, sont-ce des hommes?
Et devant elle voyez-vous une tornade claire?
Mes idées mes pensées et mes mots
très souvent ne sont que brouillard.
Ils viennent de je ne sais où, et partent aussi, je ne sais où.
Ils savent de moi des choses que moi même j’ignore.
Tiens ! « J’ignore » ça rime avec « Pythagore »
Et Pythagore disait : « Une pensée est une idée de passage.»

Cet été j’étais de passage à Belle-Île-en-mer et j’ai visité le fort de Sarah Bernhard, j’ai écouté avec bonheur sa vie, racontée par Fanny Ardant. Depuis,  en moi, se reposent images et mots.
Quant à Edmond,  quel est celui qui ne connaît pas la tirade sur le Nez de Cyrano ?…
Et voilà que,  dans mon brouillard matinal sans avoir à fumer d’herbes illicites mais juste à penser très fort aux brins de l’Herbier avec qui j’aime partager,  eh bien voilà que le mystère s’accomplit 
Les paréidolies envahissent ma vie,  m'offrent théâtre infini,  je suis  parée (idée jolie) pour accéder à l'extra-ordinaire... 
Les images et les mots, mes rêveries et mes vérités, mes pensées et mes idées,  mes chemins cachés,  là où mes songes circulent sans entrave et où l’art de rêver accomplit son oeuvre en silence,  tout cela se pose, se transpose pour  s’offrir… à vous lecteur présumés.

Finalement c’est si simple de sortir du brouillard et d’avancer sereinement à la lumière du nouveau jour. 



 





Nu l’horizon, comme la branche quand l’automne a fini de souffler… Nuées troubles, comme l’eau chaulée avant que ne l’unifie le pinceau. Nuages en masses qui dansent et masquent le ciel bleu, fumée de ciel, sortis de quelque feu froid où couve, gouttes à gouttes, la saison.
Volutes vaporeuses aussi qui égalisent tout, brume, brouillard et flou des choses quand la vue s’en va. Taches aériennes où vole parfois un oiseau sombre et comme perdu, cieux qui se conjuguent en mille baroques ou comiques mots en -us. En essaims orageux, ou en tempêtes retenues, vous flottez, gazeuses et mélangées, portées par la bourrasque, vagues en masses et écumes de nacre blanche et rosée.
La fée de sa plume a signé de son nom, ainsi font et voyagent les dames éprises de nature, ainsi conjure-t-elle à leur manière ce vide qui nous tient à tous lieu d’essence. 


Serge DeLa Torre 












Cassandre se souvient

Mais d’où venait donc cette brume
Cette vapeur s’exhalant d’un foyer
Qu’elle ressent les yeux clos
La fumée s’élève purificatrice
Mettant en relation la Terre et le Ciel
Est-elle l’écho d’un au-delà délivrant un message

Cassandre se souvient

Elle se souvient
De l’indétermination des formes dans le brouillard
De cette période transitoire avant la révélation
Et l’avenir lui apparaît surgissant des nuées
Cassandre parle nul ne l’écoute

Cassandre se souvient
  
Josette




Mysticisme libertaire

Comme un typhon surgissant de la brume, j’ai vu se dessiner la silhouette d’un Djinn, mais il n’y avait pas de lampe à huile. Voilà que les codes étaient bouleversés. Un génie sorti de nulle part, glorifiait l’inconsistance d’une vapeur plus floue que la divinité même. Ce génie pied de nez à la tradition, grand désorganisateur de la création, tourbillonnant sur lui-même comme pour signifier son caractère insaisissable, était l’incarnation de l’inacceptable.
Que de remous, que de remugles s’agitèrent alors au sein des croyances jusqu’ici si bien bordées d’assurances et de lois, accordées sur la note cristalline de la transcendance paternelle si rassurante. Alléluia !
Quel désarroi ! Même marcher sur la tête me semblait plus plausible face à cette  irruption à peine définie, issue de cette vapeur insoumise, bafouant tous les repères jusque-là glorifiés. Le vide, j’étais face au vide et je perdais pied devant ce néant à peine esquissé. Mon cœur s’embrasa soudain. Le foyer nourrit par cette démonstration insurrectionnelle assécha tout ce qui en moi comptait d’humidité. Je vivais la combustion spontanée de mes certitudes qu’aucune branche, croisée lors de cette ascension irrépressible de mon esprit troublé, ne pouvait arrêter. J’avais largué les amarres, la terre s’éloignait de mes pieds, je connaissais le vertige des altitudes. J’étais réduite au feu du mysticisme libertaire, dérivant dans l’entre deux d’un monde inexistant.





lundi 26 novembre 2018

La 127 image de saison


Merci Jama, nous avons de quoi faire avec cette image !


Une invitation à se perdre un peu dans cette sorte de brouillard






jeudi 22 novembre 2018

Voici la page 126





Chevaliers...


Chevaliers de la Table Ronde
Goûtons voir si le vin est bon !
Goûtons voir... !!

Oui, oui, oui,
Ô oui notre bon roi Arthur !

Au troquet du coin
Nous trinquerons à ma santé bonne...
S'il est bon, s'il est agréable au tonneau
Je nous en ferai remplir cinq à six pichets !

Oui, oui, oui,
Ô oui notre bon roi Arthur !

Et qu'il nous grise et qu'il nous saoule
A voir trouble, à voir double
Et qu'à son corps on se roidit
Et on pisse comme Brel dans un port... !

 Oui, oui, oui
Ô oui notre bon roi Arthur !

Et pour votre bon plaisir
Je vous en achèterai cinq à six bouteilles,
A boire à ma dernière heure !

L'eau bénite je n'en aurai cure
A la cure dites-le haut et fort !

Oui, oui, oui
Ô oui notre bon roi Arthur !

On vous enterra dans une cave
Où il y a du bon vin
Pieds au mur, tête sous robinet
Comme le raconte la chanson...

Oui, oui, oui
Chevaliers de la Table de Ronde !
Je ne puis rêver plus bonne tombe
Pour le Roi des Buveurs...
















Quand bouteille se désole
carafe s’apitoie
tire, tire ton bouchon
mets de l‘eau dans ton vin
la patronne aime les carafes
sur la table tu n’iras pas

La carafe est d’eau
la bouteille ne comprend pas
son cru est de renom
Madame ignorerait-elle
le charme de l’étiquette ?









Café noir du matin
je me sens mal réveillée
la bouteille ondule
un peu de miel et de lait
chassent les miasmes nocturnes








1. La trahison des images.


Quand tombent les masques
Un monde d’apparences s’écroule
Il n’y a plus de cohérence
Et sur le fil ainsi tendu
Entre le rêve et la réalité
Il n’y a plus que des traits blancs
Des traits hésitants des hachures
Qui racontent l’histoire
De la bouteille de verre vide
Et de la carafe filtrante à demi pleine
Une carafe qui pense purifier 
Et optimiser l’eau du robinet
Afin de la voir s’écouler
Comme source rêvée.






2. Fusion des sentiments.

Une bouteille de verre tremble et fond d’amour
Face au regard d'une carafe qui minaude
Fusion, effusion 
Un jour elles seront unies
Recyclage des sentiments.
Si les sentiments étaient de verre
Il serait important pour leur recyclage 
D’en connaître la température de fusion...
  
et aussi















Transe

Une carafe fière de son design galbé se pavane devant une bouteille droite comme un i triste.

Et soudain la bouteille danse
dans l’œil d'une carafe en transe.

Le dernier café lui a refusé un dernier verre. Et le noctambule erre encore un peu dans l'air glacial du quai du canal.

Et soudain une bouteille danse
devant son œil imbibé.

Aux hésitations de la clé dans la porte, elle sait déjà que la trêve est finie. Ce soir encore, elle va dérouiller.

Une bouteille se tord
devant l’œil poché de bleu
d'une femme maltraitée.

© Jeanne Fadosi
http://www.un.org/fr/events/endviolenceday/ 
http://fadosi.over-blog.com/article-anne-sophie-64870737.html






Conte du soir, au gré d’une généreuse tablée


Écoutez gens des châteaux !
Et vous, manants ….
Qui vivez en faubourgs,
Écoutez donc ceci, vous aussi !

 J’ai souvenir de quelque étrange rencontre,
 Surprise il y a peu, en un lieu de grande solitude,
 De trop profonde et stricte nuit :

Premièrement fut là une mondaine bouteille,
Un peu grisée, du vin qu’on lui avait fait boire ;
Elle tanguait, la belle, se déhanchait à l’envie,
Ondulait de la fesse, attirante, zigzaguait du croupion.

Fileuse, onduleuse…  Et pourtant fière, elle se tenait.
Un soupçon d’ivresse lui faisait, se tenir là, de guingois :
Elle allait, certes la bedaine satisfaite, mais la cuisse un peu fripée.
Sa tête, là-haut, pourtant valseuse gardait bien vissé son bouchon.

En ce lieu d’obscure risée, l’approcha alors un second personnage :

Un si moral godelureau, lui vint donc en proximité :
En fait, un pichet de belle eau plate. Il avait le transparent
D’un gauche vitrage, l’arête ou même le coin
A la façon d’une critique, mais d’une étrangement souple posture.

De par sa anse, il posait ses mains aux hanches
Et de sa langue bien pendue, il faisait démonstration.
« Ah ! que madame, je vous trouve trop leste… Et puis bien légère ! »
« Et que vraiment, il vous faut cesser : soudain ! Sous peine de biture ! ».

Le sobre volontaire se hissait, tant qu’il put, pour prendre l’ascendant,
Et même à la hauteur de la belle évaporée, il voulut. Mais il n’y parvint guère,
De son béret sur le front posé, il n’arrivait même qu’à son derrière
Et, à force de si près le voir, je crois que celui-ci finit par lui plaire.

Depuis cette nuit mémorable, l’un a conduit l’autre à mettre
Bien de l’eau dedans son vin. Et inversement, aussi me semble-t-il bien.
Ces deux-là s’entendent, depuis lors, comme tonneaux de rosé en perce
Et ils me conduisent, fissa,  belle aubergiste, à te dire tout haut ma soif !

Quant à toi public, je te livre, ici, ma douloureuse misère.
Paie donc ta tournée, généreux rieur, paie donc mon verre !
Ne craint rien, si le « rosé », c’est certain bientôt m’enivre,
L’eau, sa plus belle compagne chaque fois de même  me délivre.


















"Drague sur un coin de table, la nuit, dans une cuisine"  ou  "la gamelle"

Lui
T’as d’beaux yeux, tu sais, ma poulette
si tu voulais faire quelques pas de danse
ton popotin dessous mon anse
c’est au septième ciel qu’on irait
j'en ai l'café tout excité
allez viens
ce soir, t’es vraiment la plus belle, crois-moi, pour aller danser !

Elle
Tout doux mon gars, c’est pas gagné
la plus belle pour aller danser, tu rêves !
j’suis pas tombée d’la dernière pluie
ton septième ciel c’est trop reloud
je garde mon eau, remballe ton marc
allez, va
tu s’ras jamais l’idole des jeunes, crois-moi, là ça l’fait pas.

Adamante Donsimoni


 



dimanche 18 novembre 2018

P 126, dialogue à voirDessi


Pas de souci en ce qui concerne l'accord de l'auteur, c'est moi ! 
Pourvu qu'elle vous inspire cette récréanote !
Belle semaine à vous tous.



Dessin : Adamante

vendredi 16 novembre 2018

Page 125 la voici, la voilà !


Aquarelle de Steve Mitchell - un grand merci à lui - Thanks Mr Mitchell -





Chant d’automne
au-dessus de la brume
-  têtes dans les nuages

verdure éternelle
baignée de féérie

Quelques elfes escaladent les troncs, au bonheur de s’élever par-dessus les nuages. La fée des cimes berce leurs illusions en un enchantement ouaté. Ce n’est point un rêve, c’est un conte habillant les pentes montagnardes de leur parure d’automne.

ABC




Ma pastourelle...
Quand je monte chez toi
Mon amour de bergère
Que c'est haut là-haut
Pour venir te faire la cour
A la montagne...
Partant à l'aube
Dans la brume qui enveloppe
Le lointain
Son ciel blanc mouton
Je m'y perds plus d'une fois
En chemin, mais,
L'Amour donne des ailes,
Du courage sur mes deux jambes,
Je grimpe, je grimpe
Avec mon p'tit bouquet d'églantines...
Et je chante,
Elle m'a dit d'aller siffler
Là-haut, sur la colline...
Mais voilà qu'il pleut, il pleut bergère,
Voici venir l'orage et l'éclair qui luit...
Ô faut-il être Amoureux
De sa pastourelle,
A perdre chemin et raison
Sous les intempéries...
En route je croise le loup, hélas,
Abrité sous une cape rouge... !
Adieu ma mie,
Adieu ma pastourelle...









Phénomène météo ?


J’imagine que tu as peint ma forêt de Chartreuse
Au moment où, juste pour mon regard,
Les nuages et la brume accrochés au sommet des grands sapins,
Deviennent écume de mer,
Au moment où l’océan de mes mots devient musique du silence.
Cette musique du silence que recherche les pères Chartreux


Bien vite je nage
Et me sens flotter au dessus de toute contingences matérielles 
Je me sens évoluer dans une création fraîche, pure.
Je ne suis que fines particules dans l’anticyclone des idées:
Ces seules subsidences d’altitude,
Celles qui permettent de donner des ailes aux pensées.
Pour moi,
Ce phénomène étrange existe
Par rayonnement de cette aquarelle, du rêve et de ma froide réalité.
Phénomène météorite
Phénomène météorologique
Phénomène magique....



JD. Jamadrou.com le 14 nov. 8h du mat'









Loin du dernier sentier

Dans la forêt rendue à sa virginité
la biche a fui loin du chasseur.
Les cimes séculaires ont griffé les nuages
pour  célébrer leurs noces de coton.

Parmi les Géants
les brumes s'effilochent
en molles guirlandes.














Les combats de l’aube


Dame Nature ouvre, avec peine, chaque matin, les yeux du soleil ;
À l’heure où ce paresseux aimerait encore, dans son lit, buller.
La brume des forêts,
Détrempées jusqu’au lavis,
Rince l’œil de nuées.
Dans le vallon, la lumière se tient sous un édredon blanc de nuages,
Écharpes cotonneuses qu’effilochent la cime des sapins.
L’épicéa digne,
Très haut, redresse son fut,
Ouvre grands ses bras.
La nuit habite entre les arbres et s’y cache encore dans les terriers,
Le silence, tranquille, serein, règne : et chaque sapin
Est un guerrier prêt à le servir, mieux même, à le défendre.
Le peintre amoureux
Les voit, et avec les yeux,
Et avec le cœur.
Les feux de l’aube violacent l’air, estompent les contours. 
La lumière gagnera-t-elle, aujourd’hui encore,
La longue guerre qui se livre en sous-bois ?
Voile de nuages
Qui courent après le vent,
Arrête donc le temps !
Il peint, l’artiste, les dévers et les multitudes.
Mais il est loin, loin … Dans l’aurore, il saisit l’infini.
Et dans son tableau, vois ! simplement il te le rend.











Le chant des loups


Le fouet cinglant du vent dans l’ombre des pins provoque le froid irritant de l’hiver. La mousse perlée amortit les terreurs portées par la vibration des brumes.
L’univers tout entier se raconte dans les souffles de la forêt.

L’air du chant des loups
enfle à la cime des pins
- un chemin perdu

Des siècles d’angoisses tissés de mousses humides s’inscrivent dans ce grand livre ouvert sur la cécité du monde.
Il n’est pas un brin d’herbe qui ne soit conscient de la vie.

Trop de ténèbres
au cœur de l’humanité
- et juste les sapins

le rêve d’éternité
est perclus de mensonges.

                       AdamanteDonsimoni